Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise, CARE, avec le soutien de la Délégation de l'Union Européenne en Algérie, a organisé, hier à l'hôtel Hilton, une conférence de presse sur le partenariat public-privé en Algérie. En fait, le concept de partenariat public-privé n'est pas une nouveauté, largement répandu dans les pays occidentaux et pays émergents, il optimise l'utilisation des ressources en période de récession. Principalement orienté vers les projets d'infrastructures, mais aussi dans les industries de pointe à fort taux capitalistique, il répond à un besoin de croissance et d'utilité publique, tout en assurant un rendement meilleur des capitaux investis. Pendant les années de la crise financières de 2008-2009, le marché financier s'est fortement rétracté et les financements privés réduits à un minium, cependant, les projets d'infrastructures lancés et ceux à programmer dans un pays comme le Royaume-Uni ne subirent aucun arrêt par le simple fait que les fonds privés (PFI) furent encouragés par le Trésor de Sa Majesté en créant le Tresury Infractructure Finance Unit (TIFU), chargé de soutenir les banques dans leurs financements si le marché ne le faisait pas, redonnant ainsi confiance à la place financière. «L'Algérie aujourd'hui subit de plein fouet la chute de ses revenus par l'effondrement des recettes hydrocarbure, c'est donc le moment d'optimiser l'utilisation de nos ressources pour ne pas interrompre la croissance économique du pays et ses besoins en infrastructures et industries gros pourvoyeurs d'emplois», ont indiqué des expert lors de cette conférence. L'Algérie se doit d'envisager les partenariats public-privé «Le partenariat public-privé est un arrangement contractuel sur le long terme par lequel le secteur public transfère au secteur privé tout ou partie des responsabilités de conception, de financement, de construction, d'exploitation et de maintenance d'une infrastructure économique ou sociale. Ceci est la définition du partenariat public-privé», a souligné Samy Boukaila, président-directeur général de BKL Industries. «Ce transfert ne veut pas dire que le secteur privé fera des bénéfices sur le dos du secteur public, que l'Etat se délaisse du contrôle de secteurs dits "stratégiques", que la qualité de service va se détériorer, ou que les tarifs vont augmenter, au contraire», ajoute le même responsable. «En ces moments, l'Algérie se doit d'envisager les partenariats public-privé et pourquoi pas un cadre législatif qui donnerait plus de flexibilité que le code des marchés publics, avec à l'issue une multitude de partenariats offrant le meilleur aux citoyens et à la nation», a fait savoir Jean-Michel Mas, expert-consultant international. Enfin, il est à noter que le partenariat public-privé est une solution qui doit être exploitée loin de tous dogmes politiques, en ces temps difficiles pour ne pas hypothéquer l'avenir du pays.