Lors de sa dernière visite en Algérie, le tapis rouge a été déroulé au président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Malheureusement, les relations diplomatiques entre les deux pays, que nous ne pouvons qualifier que d'excellentes, risquent de se dégrader en raison d'un acte injustifié et irresponsable du pouvoir de Nouakchott envers l'Algérie. Le régime de Nouakchott n'a pas trouvé autre pour se rapprocher du Maroc que de s'attaquer à l'Algérie en procédant à l'expulsion d'un diplomate algérien à Nouakchott. Pour justifier cet acte purement hostile à l'Algérie, le gouvernement mauritanien a accusé le diplomate algérien de vouloir créer une crise en Mauritanie et au Maroc. Selon Nouakchott, le diplomate en question aurait soudoyé un journaliste mauritanien, auteur d'un article relatif à l'exportation par le Maroc des stupéfiants vers la Mauritanie. Pourtant, le journaliste en question, en l'occurrence M. Ibrahim Ould Moulay Ahmed, directeur de publication du journal Al Bayan el-Souhoufi qui a été convoqué par les autorités de son pays, a nié ses faits indiquant que nul ne pourrait lui dicter ce qu'il doit relater comme événement ou écrire come papier. Au lieu de prendre attache avec le gouvernement algérien pour éclaircir ce fait, le pouvoir mauritanien a décidé d'expulser un diplomate exerçant au niveau de l'ambassade d'Algérie à Nouakchott. Ne s'arrêtant pas là, les dirigeants mauritaniens ont accompagné cet acte hostile à l'Algérie par une campagne médiatique sans précédent. Cet état de fait a non seulement satisfait les responsables marocains mais par le biais de leurs médias n'ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur l'Algérie. Le gouvernement algérien et par la voix du ministère des Affaires étrangères a réagi officiellement et publiquement à cette affaire rendant la monnaie aux dirigeants de Nouakchott, en procédant à l'expulsion d'un diplomate Mauritanien exerçant en Algérie. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que les autorités algériennes ont décidé d'expulser un diplomate mauritanien, du même rang que le diplomate algérien, Belkacem Cherouati, premier conseiller de l'ambassade d'Algérie à Nouakchott. L'ambassadeur de Mauritanie en Algérie a été reçu au siège du ministère des Affaires étrangères «pendant quatre minutes», afin de lui notifier la décision de l'Algérie, déclarant le diplomate mauritanien «persona non grata» et ce, dans le cadre du principe de réciprocité, a précisé une source proche du gouvernement. La décision de l'Algérie, rappelle-t-on, vient en réaction à la décision injustifiée de la Mauritanie qui avait procédé, mercredi dernier, à l'expulsion du premier secrétaire de l'ambassade d'Algérie à Nouakchott, Belkacem Cherouati. Cependant, d'autres sources généralement dignes de foi ont indiqué que le diplomate expulsé serait un attaché militaire au grade de commandant, chargé de la sécurité, ayant le statut de premier conseiller de l'ambassadeur de son pays à Alger. La décision prise par le gouvernement mauritanien portant expulsion du diplomate Algérien est susceptible de créer une crise diplomatique entre l'Algérie et la Mauritanie. Signalons que l'opposition mauritanienne a contesté la décision prise par le pouvoir qualifiant cet état de fait d'irresponsable.