Neuf soldats maliens ont été tués dans une attaque menée par des rebelles séparatistes touaregs dans une localité située près de la frontière avec la Mauritanie, a annoncé le ministère de la Défense, un regain de violence de mauvais augure pour l'accord de paix négocié par l'ONU. L'attaque a eu lieu mercredi à Léré, au sud-ouest de Tombouctou. Plusieurs escarmouches se sont produites ces derniers temps entre les rebelles, l'armée malienne et une milice alliée au gouvernement. Six soldats ont été blessés et six autres pris en otage, a précisé le ministère dans un communiqué. Dix rebelles ont été tués et 16 blessés. L'information n'a pas pu être vérifiée dans l'immédiat auprès de sources indépendantes. «Ils ont attaqué avec au moins dix véhicules, dont six équipés de mitrailleuses», dit-on de source militaire, en requérant l'anonymat. Les Nations unies ont averti que le regain de tension risquait de compromettre l'accord de paix qui doit être signé dans la capitale malienne, Bamako, le 15 mai. La moitié nord du Mali est en proie aux violences depuis plusieurs jours. Les milices favorables au gouvernement se sont emparées lundi de Ménaka, dans la région de Gao, près de la frontière avec le Niger. Mercredi, deux militaires et un civil ont été tués dans l'attaque de Goundam par les séparatistes. Goundam est située entre Tombouctou et Léré. Autre signe de l'insécurité qui s'accroît au Mali malgré la présence de 10 000 casques bleus de l'ONU, deux femmes ont été tuées jeudi dans l'explosion d'une mine au passage de leur voiture près de la ville de Gossi.