La journée d'étude a été articulée autour de six communications portant, pour la première d'entre elles, celle de M. Sebahi Mohamed Amine, procureur général adjoint, sur «les principes qui consacrent la liberté d'expression et les contrôles qui régissent le travail journalistique en matière de traitement des affaires devant la justice». La communication de M. Tigoulamine Tarek, juge d'instruction près le tribunal de Tiaret, portait sur «le secret de l'instruction et de l'enquête ainsi que sur les préoccupations à prendre pour ne pas porter préjudice à la présomption d'innocence et le bon fonctionnement de l'enquête et l'inviolabilité de la vie privée des personnes» La troisième de M. Souar Ali, avocat agréé, s'est centrée sur «la diffamation, les précautions à prendre dans les couvertures judiciaires». La quatrième communication de M. Bouchaâba Kamel, juge près le tribunal de Tiaret, a tourné autour «des précautions à prendre lors des audiences». La cinquième communication de M. Ali Mizoune, avocat agréé, a porté sur «le crime de l'influence sur le magistrat et l'élimination des dispositions de la magistrature» , alors que la dernière communication de M. Rekab Sid-Ahmed, juge d'application des peines, portait sur «les relations justice-presse», pour expliquer aux professionnels de la presse des wilayas de Tiaret et Tissemsilt sur les précautions à prendre pour éviter de verser dans la diffamation et la violation du secret de l'instruction judiciaire. Pour rappel, le parquet général de la cour de justice de Tiaret a organisé, récemment, une journée d'étude intitulée «Justice-presse». L'ouverture solennelle a été prononcée par le président de la cour de justice de la wilaya de Tiaret qui a salué l'assistance et la presse de Tiaret et de Tissemsilt présentes. Lors de son intervention, le procureur général a expliqué qu'entre le droit à l'information qui est constitutionnellement consacré et la protection des droits et la dignité des personnes, il y a une balance où il est difficile de tenir l'équilibre, et que c'est juste à ce niveau que le journaliste doit faire jouer tout son professionnalisme. En ce sens, le représentant du parquet a souligné que, d'un côté, la liberté d'expression est un droit consacré et qu'avec la nouvelle loi sur l'information, le délit de presse n'est plus soumis au flagrant délit ni à la peine de prison, et de surcroît, il est prescriptible en six mois, mais que, d'un autre côté, le respect de la vie privée, de l'honneur et de la considération est un droit inaliénable consacré dans la Constitution algérienne. Des débats ont porté essentiellement sur les droits fondamentaux du citoyen, du journaliste, sur les libertés, l'opinion publique et aussi les interdits. A noter que des confrères ont animé des conférences portant sur le code de l'information et la morale de la responsabilité du journaliste dans la production de l'information. En somme, les journalistes conviés à la journée d'étude ont retenu la richesse en connaissances juridiques et le profit qu'ils peuvent en tirer de ce contact avec les magistrats.