Quatre militaires et trois civils ont été tués mercredi dans deux attaques à la bombe dans la péninsule égyptienne du Sinaï, théâtre d'attentats jihadistes quasi-quotidiens visant les forces de l'ordre, ont indiqué des responsables. Les trois civils, des piétons, ont été tués dans l'explosion d'une bombe dissimulée sur le bord d'une route au sud de la ville de Rafah, près de la frontière avec la bande de Ghaza palestinienne, dans le Nord-Sinaï, ont précisé un responsable de la police et un responsable des urgences. Dans la ville même de Rafah, deux officiers et deux soldats ont été tués dans l'explosion d'une bombe durant une opération de ratissage de l'armée, selon les mêmes sources. Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, des groupes djihadistes prennent pour cible les forces de sécurité, disant agir en représailles à la sanglante répression contre les pro-Morsi qui a fait quelque 1 400 morts. Le Nord-Sinaï, dans l'est du pays, est le bastion du groupe djihadiste Ansar Beït al-Maqdess qui s'est rebaptisé «Province du Sinaï» pour marquer son allégeance au «califat» auto-proclamé par le groupe Etat islamique (EI) sur une partie de l'Irak et de la Syrie.