Le journaliste et réalisateur Mohamed Zaoui a fait savoir que le documentaire «Akher Kalam» retrace la vie du romancier, Tahar Ouattar. Rencontré à l'issue de sa projection, à l'occasion de la 8e édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA), Mohamed Zaoui a espéré que ce film soit diffusé à la télévision ou dans les établissements scolaires pour mieux faire connaître cette icône de la littérature algérienne d'expression arabe qui nous a quittés le 12 août 2011, des suites d'une longue maladie. La NR : Vous avez réalisé un nouveau documentaire sur la vie du grand écrivain algérien d'expression arabe, Tahar Ouattar et qui est programmé dans le cadre de FIOFA. Pouvez-vous nous en dire plus ? Mohamed Zaoui : Le film s'intitule « Akher Kalam » ou « Les derniers mots », un film qui raconte les derniers mois de la vie de cette icône de la littérature algérienne, Tahar Ouattar. C'est, en fait, un retour sur son enfance et sur sa culture populaire et un retour, également vers les chants chaouis d'Aïssa Djermouni et Beggar Hadda. Cela faisait partie de sa culture populaire. Parlez-nous des conditions de réalisation de ce documentaire ? J'ai, moi-même, fait le montage et le mixage avec ma caméra et sans demander le soutien ou l'aide financière des autorités. Je l'ai filmé à l'hôpital, à Paris, également chez-moi, à mon domicile parisien, allongé sur le divan. C'étaient des moments difficiles puisqu'il était malade et fatigué mais il avait un discours créatif et artistique. C'était un Amazigh et un grand écrivain de langue arabe. Et pourquoi vous avez introduit du chant musical populaire chaoui dans ce documentaire ? A travers cet usage du patrimoine populaire, je voulais montrer les bases fondatrices de la vie de Tahar Ouattar, inspirées de la culture populaire. Tahar Ouattar était passionné par le chant chaoui d'Aissa Djermouni et Beggar Hadda. D'ailleurs, il les écoutait, avant de nous quitter sur son portable. Je voulais, également, montrer la vie de ce grand écrivain issu d'un milieu social défavorisé. Cela m'a pris 3 ans de préparation entre montage et réalisation. Est-ce qu'il est, aujourd'hui, important pour les cinéastes d'aborder les personnalités marquantes de la culture algérienne dans leurs films? Je dirai que le rôle des cinéastes qu'ils soient professionnels ou amateurs est de faire connaître ces personnalités. Ces derniers méritent d'être connus par les Algériens car ils font partie de notre histoire et de notre richesse culturelle. Quelle portée souhaitez-vous à travers cette réalisation ? Ce film mérite d'être diffusé à la télévision ou dans les établissements scolaires. Des projets en vue ... Je suis en train de préparer un documentaire sur l'interprète du Tindi Athmane Bali en me basant sur sa vie et sur son chant, en utilisant une trentaine de cassettes comme source documentaire.