L'organisation criminelle d'Al-Qaïda au Maghreb islamique(Aqmi) a revendiqué le double attentat perpétré contre les patriotes et les éléments de l'Armée nationale populaire à Batna. Si cet état de fait n'est pas du tout une surprise, cette revendication confirme bel et bien la présence de l'ex-groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), l'actuelle Aqmi. Par le biais d'un message diffusé à travers l'un des réseaux sociaux Twitter, l'organisation criminelle d'Al-Qaïda a revendiqué l'attentat perpétré contre un convoi militaire au Djebel Chlaalaa, dans la wilaya de Batna. Pour rappel seulement, ce lâche attentat a coûté la vie à un haut officier qui commandait une opération de ratissage dans ces lieux. Dans le même message, les criminels islamistes ont également annoncé leur responsabilité dans l'assassinat de quatre gardes communaux le 12 mai dernier. Cette revendication confirme bel et bien la présence des éléments des groupes islamistes liés à l'ex-GSPC, l'actuel Aqmi, Daech ou autres organisations criminelles dans les Aurès. Comme nous l'avons donné dans plusieurs de nos précédentes éditions, des groupes islamistes armés continuent d'activer dans les gigantesques montagnes forestières de Batna. Les chaînes de montagnes et les chemins accidentés profitent aux sanguinaires de se déplacer dans les régions des Aurès. Il est de même pour les immenses forêts qui servent de couverture aux groupes armés et leur permettent de rejoindre les autres montagnes de plusieurs wilayas limitrophes. Activant par groupe, il est difficile de donner un nombre exact des éléments islamistes qui se trouvent dans la région des Aurès. La chose qui est sûre est que ces groupes islamistes sont lourdement armés et bénéficient du soutien de leurs acolytes, installés dans les villes. Un véritable arsenal de guerre serait entre les mains de ces sanguinaires, récupéré lors des attaques menées contre les forces de sécurité. Dans une seule opération menée dans le passé contre un convoi militaire, 37 kalachnikovs, un fusil-mitrailleur et 2 lance-roquettes ont été récupérés par les hordes sauvages. Il en est de même pour l'attaque de la prison de Tazoult à Batna et l'évasion de près de 1 200 terroristes. Depuis, aucune information n'a été donnée sur le sort de ces milliers d'islamistes et surtout sur les armes qu'ils avaient emportaient. Lors de cette opération, les terroristes sont repartis avec 50 pistolets Makarov et Tokarev, trois mitrailleuses lourdes, 50 mitrailleuses de marque Thomson et Matt 49, 25 pièces d'armes de marque Mat 51 et Mat 36 (sortes de fusils semi-automatiques). Plusieurs autres armes de guerre ont été également récupérées par les criminelles islamistes, notamment lors de l'attentat perpétré contre une caserne militaire de Ksar Boukhari en 1993. A moins qu'ils aient été récupérés par les forces de sécurité, ces armes constituent un véritable danger pour la sérénité et la sécurité de la région en particulier et le pays en général. Ce qui est vraiment inquiétant c'est le soutien que bénéficient ces criminels de leurs complices qui vivent parmi nous. En plus de la couverture politique, les groupes armés bénéficient également du renseignement, financement et de la propagande par ceux qui rêvent toujours d'instaurer en Algérie une «Douala islamiya», un Etat théocratique. Ce sont ces raisons qui nous poussent à chaque fois de dire que l'éradication de ce fléau, passe obligatoirement par l'élimination de l'antichambre du terrorisme. Malheureusement ce n'est pas encore le cas.