Le long-métrage marocain l'orchestre des aveugles de Mohamed Mouftakir et le court-métrage tunisien Et Roméo épouse Juliette de Hind Boujemaâ ont été récipiendaires du Wihr d'or, reçu au cours de la soirée de clôture du 8e Fiofa, intervenue vendredi dernier. L'orchestre des aveugles du Marocain Mohamed Mouftakir raconte dans les premières années du règne Hassan II, l'histoire de Houcine, fan de son nouveau roi, et chef d'un orchestre populaire. Lui et sa femme, Halima, habitent dans la maison de famille de celle-ci, une maison animée, aux personnages hauts en couleurs qui vivent au rythme de l'orchestre et de ses danseuses traditionnelles, les Chikhates. Les musiciens-hommes de cet orchestre bien particulier sont parfois obligés de se faire passer pour des aveugles afin de pouvoir jouer dans les fêtes uniquement réservées aux femmes, organisées par des familles marocaines conservatrices. Quant au court métrage « Et Roméo épouse Juliette » de la Tunisienne Hind Boujemaâ, il relate l'histoire deux personnes unies par la force de l'amour mais un amour qui, soumis à la volonté du temps, finit par devenir ennuyant et sans flamme. Ces deux œuvres ont été récompensées du Wihr d'or, ceci, aux côtés d'autres distinctions attribuées à d'autres réalisations, notamment à « Ana Wa Aroussa » de Khaled Soliman Al-Nassiry, Gabriele Del Grande et Antonio Augugliaro. Ce film palestinien a obtenu le prix du meilleur film documentaire, tandis que la mention spéciale du jury pour le court métrage, catégorie présidée par le cinéaste Mohamed Hazourli, est revenue au film algérien « Rail Crossing » d'Anis Djaad. Le prix du jury pour le meilleur long-métrage a été décerné au film algérien « Rani Meyet » de Yacine Mohamed Ben Hadj, le prix du meilleur scénario dans la catégorie longs-métrages est revenu au film égyptien « Bitawkit El-Kahira » d'Amir Ramses, tandis que le prix d'encouragement a récompensé le film marocain « Water abd Blood » d'Abdelilah Eljaouhary. Les deux acteurs, Sabah El-Djazairi (Syrie) et Nour El-Chérif (Egypte) se sont respectivement, vus attribuer le prix de la meilleure actrice et celui du meilleur acteur. A noter que cette soirée de clôture a été marquée par la présence du ministre de la culture, Azzedine Mihoubi, du wali d'Oran, du commissairedu festival, Brahim Seddiki, d'un large panel d'artistes et de plusieurs invités de marque. Pour rappel, onze pays arabes ont participé à la compétition officielle avec 11 longs métrages, 14 courts métrages et 12 films documentaires. Plusieurs hommages ont été rendus à des figures du 7ème art arabe disparues ainsi qu'à Mohamed Lakhdar Hamina, président d'honneur du festival. Pour cette 8ème édition, les organisateurs ont programmé, également un colloque international sur le thème «Ccinéma et roman », de même que se sont tenus, en marge de la compétition, un salon arabe du cinéma et télévision, des ateliers d'écriture du scénario, en plus d'autres activités dont la réunion de l'Union des producteurs arabes, celle des présidents des festivals arabes du film et un casting pour jeunes.