Le discours sportif ressemble à s'y méprendre au discours politique à la veille d'une élection d'importance. On promet monts et merveilles sans tenir parole. On fait même avaler à ceux qui, naïvement, croient aux promesses de grosses couleuvres. Dans le but de convaincre les plus sceptiques, les présidents de nos clubs disent tous la même chose et font miroiter de fausses illusions à leurs supporters. Chaque président y va d'un discours trompeur mais alléchant sur les bords. Chacun d'eux jure de monter la meilleure équipe, de faire signer les meilleurs joueurs et, partant, de remporter des titres. Tous, sans exception, mettent les monts et les merveilles aux pieds de leurs supporteurs mais une fois, l'intersaison écoulée et la vérité éclatée, ces derniers se rendront comptent de la supercherie. Mais ce discours revient comme un leitmotiv et ces présidents ne se privent jamais d'user de subterfuges pour mener en bateau des supporteurs crédules auxquels on fait même croire que de grands noms sont le point de parapher un contrat au profit de leur club. Pour apaiser les esprits et calmer les ardeurs d'une saison ratée, il n'y a pas mieux que ces discours fanfarons et illusoires. De peur de laisser des plumes, les présidents ne reculent devant aucune promesse, y compris les plus extravagantes qui, souvent, relève de la fiction même. L'essentiel, c'est qu'ils font avaler la pilule et de la manière la plus incroyable juste pour résister à la tempête même si au bout, les masques tomberont et les supporteurs découvriront la triste réalité. N'est-ce pas que le même discours a été tenu la saison écoulée mais au final, tous les clubs se sont retrouvés dos au mur, luttant pour le maintien ? Il est tout de même surprenant qu'aujourd'hui, ces mêmes présidents reviennent avec le même discours pour de nouveau tromper l'opinion sportive qui croit toujours au Père Noël alors que notre football est juste bon pour la consommation locale.