Le taux de natalité en Algérie a augmenté parallèlement à l'amélioration des conditions de vie notamment pour ce qui est du logement et de l'emploi, a indiqué le directeur de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amer Ouaali. Ce taux de natalité avait connu «une stagnation» durant les années 1990 et le début des années 2000 vu la conjoncture qu'a traversée le pays avant un retour à la normale à la faveur du rétablissement de la sécurité, la stabilité et l'amélioration du niveau de vie des citoyens. Ce taux est ainsi passé de 600 000 naissances par an durant cette période, à 1 000 000 naissances par an en 2014, a précisé le même responsable. En effet, «il s'agit d'une situation sociale très normale, dans la mesure où ce taux de natalité est encouragé également par le mariage à un plus jeune âge notamment pour les femmes en âge de procréation et le rajeunissement de la société algérienne», selon Amer Ouaali, ajoutant que «c'est une situation qui nécessite une étude prospective sur le développement démographique en Algérie et les moyens que dispose la société algérienne». Dans le méme sens, il a fait savoir que la politique de planification familiale et de régulation des naissances, adoptée par le ministère durant les années 1970, avait donné ses fruits et a permis de suivre une politique nationale de la population adaptée aux moyens du pays. Il a rappelé également que les pouvoirs publics avaient préféré alors appeler cette politique «planification familiale» au lieu de «régulation des naissances», eu égard à la nature de la famille algérienne à laquelle revient la liberté de faire des enfants Par ailleurs, le même responsable a estimé que la dynamique de natalité dépendait aussi de plusieurs paramètres dont le niveau d'instruction des parents et le niveau de vie, ajoutant que la régulation des naissances aide à une meilleure prise en charge des enfants aussi bien pour leur bien-être que pour leur éducation et leur suivi scolaire.