Cela fait plusieurs années que les agriculteurs de la région de Meskiana attendent avec impatience le lancement du chantier de Chebabta, situé en aval de l'oued de Meskiana. Lors de la visite de l'ex- ministre des Ressources en eau en date du 11 mai dans la wilaya d'Oum El- Bouaghi, l'ex- responsable du département du secteur de l'hydraulique avait déclaré que le barrage de Chebabta qui reste l'une des priorités de la wilaya d'Oum El- Bouaghi est inscrit parmi les 30 nouveaux barrages programmés pour ce quinquennal par l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), cependant il sera subordonné à l'achèvement du barrage d'Ourkis, situé à 8 km au sud-est de la ville d'Aïn Fakroun en juin 2016 et qui est destiné à l'AEP des villes d'Aïn Beida, Ain M'lila, Aïn Kercha, Aïn Fakroun et Oum El-Bouaghi avec 37 hectomètres cubes par an pour une population de 550 000 habitants. La nouvelle a été accueillie avec un grand soulagement par la population de Meskiana qui voyait dans le projet l'amorce d'un développement certain du secteur agricole et surtout le redéploiement du maraichage, une pratique très connue dans la région. Pour revenir au projet en question, les gens de la région n'ont qu'à patienter encore avant de voir lancé projet par les structures concernées. En attendant, nous assistons au dépérissement de l'oued, lequel prend naissance à partir de Dhalaâ, traverse la plaine de Meskiana et se jette dans l'oued Mellègue en Tunisie après avoir constitué un affluent de l'oued Medjerda. Des associations écologiques ont tenté d'entreprendre des opérations de curage lors de nombreuses journées de volontariat. Certes, les adhérents de ces associations ont effectué un nettoyage de l'oued, mais cela demeure insuffisant. " Il faut des moyens autrement plus consistants, nous déclare un citoyen, pour venir à bout des détritus qui jonchent les parages de l'oued." Pire que cela, des déchets de toutes sortes polluent les eaux de cet oued, autrefois charriant une eau claire et limpide. Sous le pont qui l'enjambe, l'eau est d'une couleur grise, parfois dissimulée sous une épaisse joncheraie. des plantes sauvages pullulent tout le long des rives de l'oued. Un ancien habitant de la ville et cultivateur de son état nous a confié qu'autrefois, l'oued avait à sa tête une association dont les adhérents s'occupaient de son nettoyage et de son curage. Chose qui lui fait actuellement défaut ! Mais avec le lancement du projet de Chebabta, les choses évolueraient positivement. C'est du moins ce qu'espèrent tous les fellahs de la contrée.