Depuis le début des années 2000, le secteur du transport en Algérie a connu un réel développement. Les infrastructures du transport ont été fortement financées par de nombreuses dépenses publiques provenant des colossales recettes pétrolières et gazières. Le transport, dans un pays comme l'Algérie qui est le plus grand du continent africain sur la superficie, reprétente une priorité durable et les politiques d'Etat se focalisent beaucoup plus sur le développement du secteur ferroviaire. Par ailleurs, les recettes du pétrole pourraient affaiblir l'activité des projets moins essentiels. En dépit de cette situation un peu délicate, le gouvernement reste déterminé à garder l'investissement dans le secteur des transports, avec 832,7 milliards de dinars (7,7 milliards d'euros) pour être affectés au Ministère du Transport dans le cadre du nouveau plan de cinq ans, selon le nouveau ministre des Transports, Boudjema Talai. De la sorte, un budget de plusieurs milliards d'euros ont été alloués aux projets de construction de routes et de chemins de fer, mais aussi de ports maritimes et de tramways urbains. Avec le plan de développement 2015-19, 262 milliards de dollars supplémentaires devraient être investis afin d'accroître la production nationale et le développement de l'économie non pétrolière. Selon les informations apparues dans la presse locale au mois de Juin dernier, les infrastructures des transports seront également une priorité avec la mise en œuvre de projets sectoriels, tels que la construction de nouvelles gares, le développement d'un port commercial dans la région centre du pays et l'installation de nouvelles lignes de métro. Des investissements d'envergure entrepris par la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) sont actuellement en cours. SNTF œuvre pour étendre et moderniser sa flotte de trains et élargir à moyen terme la couverture de ses chemins de fer de 4500 km à 12.500 km. Disposant de 127 milliards de dinars (1,2 milliards d'euros) pour la modernisation du réseau, y compris la modernisation du matériel roulant, la SNTF a déjà commandé 17 nouveaux wagons auprès du producteur français Alstom pour un montant total de 21 milliards de dinars (192,4 millions d'euros), a affirmé l'entreprise française à la presse locale à la mi-mai. L'objectif est de donner la priorité aux lignes reliant Alger aux villes d'Oran, Constantine, Béjaia, Chlef, Biskra et Touggourt, mais aussi aux autres destinations localisées dans le Sud du pays et dans la région des Hauts Plateaux. La SNTF a également commandé 30 locomotives de fret auprès de différents producteurs américains dans le but de moderniser son matériel.