Le calme est revenu mardi au complexe ArcelorMittal d'El Hadjar (Annaba) après les affrontements, lundi, entre des travailleurs grévistes et les éléments de la société de gardiennage (SGS), a indiqué un représentant de la direction du complexe. «Plus d'une soixantaine de travailleurs grévistes avaient usé de la force pour tenter d'accéder à l'intérieur du complexe» selon le même source. En effet, «les affrontements ont occasionné des blessures à huit personnes qui ont été évacuées aux hôpitaux», a ajouté la même source, précisant que «la direction générale a déposé plainte, au même titre que le reste des personnes blessées, à l'encontre des travailleurs grévistes pour recours à l'usage d'armes blanches et coups et blessures». Parmi les mesures préventives prises également à la suite de cet acte qualifié de «grave» et «ne pouvant pas rester dans l'impunité», la même source a cité «l'interdiction d'accès aux grévistes», tout en rappelant la décision de licenciement de deux syndicalistes, en l'occurrence le secrétaire général du syndicat et le président du comité de participation. Des représentants des grévistes, qui ont catégoriquement démenti avoir eu recours à la force dans leur tentative d'accéder à l'intérieur de leur usine, ont affirmé être les représentants «légitimes» des travailleurs tout en rejetant la décision de licenciement. Dans un communiqué transmis à l'APS, au lendemain des affrontements, la DG du complexe ArcelorMittal d'El-Hadjar a notamment indiqué que «les meneurs, les suiveurs et les auteurs de tels actes seront sanctionnés, conformément aux dispositions du règlement intérieur de la société, et seront poursuivis devant la justice conformément à la loi». Selon le communiqué, sept plaintes ont été déposées au niveau du tribunal d'El-Hadjar par la direction générale de l'Ampta, dans le cadre de cette affaire. «C'est pour ces raisons que le secrétaire général du syndicat et le président du comité de participation ont été licenciés et, de ce fait, ne sont plus habilités à représenter les travailleurs car aucune relation de travail ne les lie à l'entreprise, cette décision est irrévocable», ajoute le même communiqué, soulignant que «le staff de la direction de la société reste ouvert à toute discussion allant dans le sens d'une reprise du travail pour reprendre le chemin de la croissance en passant par la mise en place d'un plan de stabilité nécessaire au développement de la société».