La fièvre francophile diagnostiquée ces dernières temps chez une certaine élite bien connue pour ses penchants tricolores doit impérativement s'estomper sous peine de convulsion. A tous ceux et celles qui ont tété le sein bleu-blanc-rouge, nous dirons qu'il n'y a pas de mal à se faire adopter ou même, à «s'intégrer» mais delà à oublier et à renier ses propres parents il y'a un pas que même les plus illégitimes n'ont pas osé franchir par décence ou, humilité. Certains me reprocheront ce préambule enflammé et ces préliminaires virulents et acerbes mais, comme on dit, le trop plein finit toujours par déborder. Comment se maîtriser devant les agissements irresponsables de ceux qui mangent «El Ghella Ou Y'sebbou El Mella». A chacune «des tentatives» du peuple algérien en vue du recouvrement de ses constantes et composantes nationales, n'en déplaise aux allergiques, il se trouve toujours et presque les mêmes voix contestataires pour crier à la... trahison et au... sous développement culturel. L'arabisation, l'école algérienne et surtout le code de la famille, sont les «grands signes et preuves» de cette trahisont criés. L'arabisation est, selon eux, le début de l'apocalypse et du déclin...algérien. La généralisation de la langue arabe signifie, selon «d'éminents spécialistes», le retour aux ténèbres et au moyen-âge. La mobilisation bat son plein. Des spécialistes interviennent régulièrement su les colonnes de certains journaux, les ondes de certaines chaînes de radios. Tout ce remue- ménage ne vise, paraît-il, que la sauvegarde de notre patrimoine culturel menacé par une constante nationale, que tout un chacun pourtant «respecte et vénère». Certains culottés ont poussé l'arrogance jusqu'à songer interpeller le premier magistrat du pays. A tout ce beau monde je dirai, qu'à notre connaissance, c'est plutôt la francophilie et la francophonie qui nous ont livrés pieds et points liés au FMI. et non l'arabisation. C'est aussi, cette hégémonie culturelle imposée, qui a fait de l'Algérien, cet être «bégayant» et souffrant du dédoublement de la personnalité. En outre, aucun vaisseau spatial n'a... décollé du sol algérien durant les cent- soixante années du règne francophone et 56 ans après le recouvrement de la souveraineté nationale.. La langue arabe a arraché son estime et son respect grâce à l'Islam qui a transformé «la langue des Mouaalakat El Âchr», en une langue universelle et unificatrice. La langue arabe est chérie et adorée grâce au dernier des prophètes Mohamed (Qssl). Une langue, qui a trouvé place dans les cœurs de nos ancêtres sans grande peine et sans difficulté. Pour preuve, la plupart des manuscrits transmis et hérités de nos aïeuls sont presque tous transcrits soit en arabe classique, en général, soit en langue berbère, véhiculée par les lettres arabes. Pour conclure je dirai à tous ceux qui projettent de remplacer la langue arabe par Dardja qu'ils font fausse route ! Ils auront beau à nous argumenter le bien fondé de leur projet machiavélique mais en vain. Comme dirait notre dicton berbère : Ivan Oussigna Is Thekkath. Une question aussi qui s'impose : Quel argot vont-ils- enseigner celui d'Alger ou ceux des 48 wilayas ? En opérant de cette manière ils ne seront que plus ridicules qu'ils ne le sont déjà. Après le gèle de la généralisation de la langue arabe par un gros bonnet du système, voilà une nouvelle tentative d'évincer graduellement la langue officielle du pays de l'école algérienne ! Si ce projet diabolique vient à voir le jour et à s'appliquer l'année prochaine, je n'enverrai pas mes enfants à l'école un point c'est tout ! Je les enverrai à Djamâ Lihoud pour étudier Al amia puis à Kaâ Assor pour les études supérieures ! Enfin, à ceux qui nous martèlent, sans cesse, à propos d'une ouverture sur le monde et, sur les cultures, nous leur dirons que nous nous sommes trop «ouverts» au point d'avoir sacrifié nos deux langues, l'Arabe et Tamazight, sur l'autel maudit de la pseudonyme ouverture.