Le général-major Abdelkader Aït Ouarabi, dit Hassan, ex-chef de la direction de la lutte contre le terrorisme, au sein du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), a été arrêté, lundi dernier, en son domicile à Chevalley (Alger), avait rapporté Algérie1 dans son édition du mardi 28 août. Connu pour avoir été le chef de la lutte contre le terrorisme au sein du DRS, le général Hassan est accusé d'avoir «constitué son propre groupe terroriste». Ce qui retient d'abord l'attention dans cette affaire, ce n'est pas l'inculpation ou la disculpation de ce général mais le fait que cette affaire d'Etat soit rendue publique. Ces décisions rendues publiques «font peur au peuple» et révèlent «une grave scission» au sommet de l'Etat, avait commenté la secrétaire générale du PT lors de sa réaction à cette arrestation. Dans ce sens, la SG du PT considère cette affaire comme «dangereuse», pouvant notamment «déstabiliser l'institution militaire». «Une guerre des clans» au sommet de l'Etat dans la perspective de la succession et de nature à donner aussi une «image négative» du pays, avait-elle ajouté. En réaction à cette information, beaucoup se sont demandés si c'est l'effet du hasard ou de la préméditation que l'actualité nationale soit marquée par deux faits préoccupants à quelques jours d'intervalle. D'une part, la récente sortie de Madani Mezrag annonçant la création «officielle de son nouveau parti» et, de l'autre, l'arrestation d'un officier supérieur qui au temps de la lutte antiterroriste avait combattu ce chef de l'AIS. Cela dit, c'est depuis presque une année que les affaires de sécurité nationale, censées être secrètes, sont devenues publiques. Qui serait derrière ces faux sandales ? A qui profite l'affaiblissement de nos services de sécurité, entre autres garants de la sauvegarde de la souveraineté nationale ? Telles sont les questions qui méritent d'être posées.