Une «culture préventive» en matière d'assurance doit être enracinée parmi les agriculteurs, a estimé la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, jeudi soir dans une exploitation agricole de Lemsara (Khenchela) où un verger de pommiers a été endommagé par la grêle lors des dernières intempéries. Tous les agriculteurs, quelle que soit la filière dans la filière dans laquelle ils exercent, gagneraient à contracter une assurance couvrant ce type de calamités naturelles, d'autant qu'il existe une caisse spécialisée pour ce faire (la Caisse nationale de mutualité agricole, ndlr), a souligné la ministre. A une préoccupation exprimée par les fellahs, liée à une croyance selon laquelle une assurance agricole est «interdite par l'islam», Mme Meslem a souligné que le Conseil scientifique national (CSN) du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs allait être saisi, par le truchement du département concerné, afin de clarifier les choses et de mettre fin à ce genre d'allégations. Elle a ajouté qu'en tout état de cause, toutes les préoccupations exprimées par les agriculteurs à la suite des intempéries qui ont affecté les productions agricoles dans cette région, allaient être transmises au ministère de l'Agriculture, mieux placé pour les examiner. La ministre avait inauguré, à son arrivée en fin d'après-midi dans la wilaya de Khenchela, à l'inauguration, dans la commune de Taouzianet, d'une cellule de proximité relevant de l'agence de développement social (ADS). Elle a rappelé, à cette occasion, que les actions de solidarité ne doivent pas être circonstancielles et déclenchées simplement lorsque surviennent des catastrophes naturelles ou des faits imprévus. La solidarité et la prise en charge des plus démunis est un travail «constant» qui requiert une mobilisation continue des parties concernées, a insisté la ministre. Elle a également souligné la nécessité d'impliquer, pour tout acte de solidarité, le Croissant-Rouge Algérien (CRA) et le mouvement associatif dans le cadre d'une «démocratie participative».