«Aucune inquiétude pour les citoyens, il n'y a aucun gel pour les projets des logements LPP», a rassuré, hier, le secrétaire général du ministère de l'Habitat, Nacer-Eddine Azem, en marge du 2e séminaire sur les technologies du béton blanc, tenu hier à Alger. Toutefois, le responsable a déclaré qu'«il y a quelques jours, nous avons préparé une application informatique comme celle qui est déjà opérationnelle pour l'AADL, qui va permettre aux citoyens de choisir leurs sites via Internet». Sans donner une date précise, M. Azem a indiqué que ce dispositif est mis en place et que les responsables concernés sont en train de le tester pour qu'il soit fiable. Concernant le taux d'avancement, il a indiqué qu'il varie en fonction des lancements des programmes, parce qu'il y a des programmes qui sont achevés, et d'autres pas encore. Quant aux prix des LPP, il a fait savoir que «qu'ils sont abordables». Par ailleurs, le SG du ministère de l'Habitat a souligné que les logements LPP sont lancés en fonction de la demande. «Nous ne pouvons pas lancer des programmes alors que nous n'allons pas pouvoir les vendre après, dans ce cas, dès que nous recevons les demandes nous lançons les programmes», a-t-il ajouté. De son côté, le directeur des affaires publiques et de la communication chez Lafarge Algérie, Serge Dubois, a indiqué que Lafarge Algérie dispose d'une capacité totale de production de 8,6 millions de tonnes par an (mi/an). Il compte 30 centres de production de béton, réseau en croissance continue, d'une capacité actuelle d'un million de mètres cubes, et «nous allons continuer à investir dans toutes les activités, en particulier en ce qui est du béton pour arriver à 4 millions de m3 de capacité. Nous allons promouvoir de plus en plus nos solutions prospectives avec le béton blanc. Faire des ouvrages durables, aller vite, moins cher et plus beau tout en gardant la spécifique sont les solutions constructives». Il fait savoir que «les promoteurs et les pouvoirs publics regardent en premier le coût de la réalisation, le coût du ciment, la main d'œuvre, donc, notre ciment est une solution plutôt qu'un produit parce qu'il coûte moins cher». Concernant l'investissement global de Lafarge dans les deux prochaines années, le même responsable a indiqué qu'il faut environ 400 millions d'euros : «Lafarge Algérie est un des plus grands investisseurs hors hydrocarbure», a-t-il signalé. «Dans les parts du marché en Algérie, Lafarge représente environs 7% et c'est très faible, nous allons cette volonté de grossir.» Pour lui, l'Algérie constitue un marché d'importance stratégique la filiale du groupe Holcim-Lafarge : «Le secteur de la construction est en croissance constante depuis 2000, avec d'importants besoins en matériaux de construction et en solutions constructives.» Et d'ajouter que le système opérationnel de Lafarge de «classe mondiale» (POM 2.0) a permis «d'augmenter la production de 2 mi T/an ces 5 dernières années avec l'outil existant, soit l'équivalent d'une nouvelle cimenterie». Serge Dubois a également rappelé que Lafarge Algérie a consenti un plan d'investissement continu estimé à 240 millions d'euros à ce jour, tandis que 300 millions d'euros sont prévus sur les 2 prochaines années avec la nouvelle cimenterie à Biskra de 2,7 mi T/an.