Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS) a insisté sur la nécessité d'œuvrer à la reconstruction d'un consensus national à même de parachever le combat des anciens combattants. «Il est du devoir de chaque Algérienne et de chaque Algérien d'œuvrer à la construction de l'alternative démocratique, car seuls la démocratie et l'Etat de droit, peuvent se dresser contre les velléités sécessionnistes et les stratégies visant la partition de notre pays». Intervenant lors d'un rassemblement à l'esplanade de l'ancienne mairie de Tizi Ouzou, à l'occasion du 52e anniversaire de la création du plus vieux parti de l'opposition, M. Nebbou a assuré qu'une «démocratie véritable est un gage à même de préserver la pérennité de l'Etat national et renforcer la cohésion sociale». Evoquant la situation politique nationale, l'intervenant a estimé que l'Algérie est à la croisée des chemins. «Face à la crise qui s'abat sur le pays, tant sur le plan économique que sur les plans politique, sécuritaire, social et culturel et face à un environnement régional et international périlleux, seul un consensus sur les options stratégiques qui engagent l'avenir de la nation est capable de mettre l'Algérie à l'abri du danger», a-t-il indiqué. Pour le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, la solution à cette crise multiforme que vit le pays, reste le consensus national. «Certes, l'absence d'une volonté politique du pouvoir, les intérêts des clans, les visions et les calculs étriqués de certains se dressent encore contre notre démarche, mais face au refus et aux manœuvres des uns et à la résistance des autres, notre détermination et notre persévérance, paieront», a fait observer l'intervenant. Aussi a-t-il fait cas du projet d'élaboration, dans les prochains jours, suivant la résolution de la dernière session du conseil national, «d'un cadre de concertation pour renforcer le dialogue avec les acteurs politiques et sociaux sur le projet de la reconstruction d'un consensus national, de même que nous allons, a-t-il poursuivi, élaborer un cadre de dialogue avec la société civile pour discuter des problèmes, des préoccupations et des attentes de nos compatriotes». S'exprimant sur la réconciliation nationale, M. Nebbou a rappelé, avec insistance, qu'une réconciliation nationale ne se décrète pas, ni ne s'impose. «Une réconciliation nationale véritable ne peut se faire sans vérité et justice et sans l'édification d'un régime politique ouvert d'une réelle démocratie politique, d'une justice indépendante et la mise en place d'institutions légitimes fortes et crédibles», selon le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition. M. Nebbou s'en prendra à ce qu'il a qualifié «d'archaïsmes» qui ont conduit à une décennie qui a mis le pays à feu et à sang. «Alors que le pays vit l'une des étapes les plus cruciales de son histoire, certains archaïsmes refont surface», a-t-il dit. Le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, Mohamed Nebbou a, en outre, réitéré la revendication du parti pour la reconnaissance du statut de martyr à «nos valeureux chouhada», tombés au champ d'honneur, pour, a-t-il fait observer, «défendre les acquis» de l'indépendance nationale. «Je tiens à vous dire que le FFS n'abdiquera pas», a-t-il lancé sous un tonnerre d'applaudissements. «Notre groupe parlementaire va relancer le projet de loi que le bureau de l'APN a rejeté sous prétexte que le pays ne dispose pas de ressources financières pour indemniser les martyrs du FFS», a informé M. Nebbou précisant que «le FFS ne réclame pas des indemnités pour ses martyrs. Le FFS revendique une reconnaissance morale à ses valeureux chouhada». Notre héritage historique, a rappelé l'intervenant, est riche et somptueux. Il est, a-t-il dit, le prolongement du mouvement national, trouvant ses racines dans la proclamation de Novembre et les principes de la Soummam, de même, a poursuivi M Nebbou, pour «nos valeurs et principes fondateurs» qui demeurent inchangés. Auparavant, une forte délégation conduite par le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, a inauguré, au cimetière de Dhouha, à Tizi Ouzou, une stèle érigée à la mémoire des anciens combattants de 1963.