Corruption, malversations, pots-de-vin, abus d'autorité, détournement de deniers publics, mauvaise gestion et blocage des assemblées. Ce sont autant de qualificatifs qui garnissent le tableau noir de la gestion de certains présidents d'APC de la wilaya de Chlef. En effet, depuis les dernières élections locales de novembre 2012, une valse d'inculpations a été émise par les différents tribunaux de la wilaya à l'égard d'élus locaux notamment les présidents des APC de Béni-Rached, Zéboudja, Bouzghaia, Aïn-Mérane, Oued-Goussine et Abou-Hassan. Tous ces élus ont été limogés et démis de leurs fonctions par le premier responsable de l'exécutif de la wilaya conformément à la législation en vigueur. Une fois, un maire est démis de ses fonctions, ce sont tous les élus qui veulent devenir maire. Ainsi, des transactions sont menées loin de l'intérêt des administrés qui les ont élus. A chaque assemblée extraordinaire pour élire un nouveau maire, des querelles se déclenchent entre les élus. Résultats : blocage des assemblées, des projets gelés, des documents en stand-by... Le cas de l'Assemblée populaire communale d'Oued-Goussine en illustre parfaitement la situation. Cette commune côtière qui se rattache administrativement à la daïra de Béni-Haoua dont le P/APC a été mis en examen pour passation de marchés non conforme à la réglementation, n'a pas encore élu son nouveau P/APC, et ce, pour les mêmes raisons. C'est pourquoi Aboubakr Essedik Boucetta, wali de Chlef, a averti les élus locaux de cette commune d'élire très rapidement un nouveau P/APC à défaut de dissoudre l'Assemblée toute entière et désigner un administrateur. L'avertissement n'a malheureusement pas été pris en compte par les élus qui, lors de quatre assemblées extraordinaires, n'ont pas pu élire un nouveau P/APC. Ainsi, le wali de Chlef a tenu sa promesse et procédé à la désignation du chef de daïra pour gérer les affaires courantes de la commune après que les autres élus n'ont pu se mettre d'accord pour désigner un P/APC parmi eux. Pourtant, le wali de Chlef a beau invité les élus locaux à travailler ensemble pour améliorer les conditions de vie des citoyens qui les ont élus et de contribuer positivement au développement de leur commune. Telles sont également les directives du Premier ministre lors de la dernière rencontre avec les walis.