Les cours du pétrole se maintenaient dans le vert vendredi en fin d'échanges européens, consolidant leurs positions après la bonne surprise des stocks américains de brut mercredi mais restant toutefois prudents dans un marché toujours plombé par l'excès d'offre. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 49,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 81 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance prenait 56 cents à 46,62 dollars. «Le marché reste encore fortement influencé par la séance de mercredi qui avait abouti à une hausse de 6,16% du WTI», notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque. Les cours du Brent et du WTI s'étaient envolés mercredi dans le sillage de la publication des chiffres hebdomadaires du département américain de l'énergie (DoE) sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis, qui se sont avérés moins élevés qu'attendu. En outre, la hausse des cours semblait soutenue par des chiffres faisant état d'une baisse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour octobre, ce qui a ravivé les espoirs d'un rééquilibrage du marché. «La production a baissé de 125 000 barils par jour, surtout à cause de l'Arabie Saoudite (...) en raison d'une baisse de l'utilisation domestique, mais sur un an la production reste en hausse de 1,5 million de barils par jour par rapport à il y a un an» relevait Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group. Mais pour M. Dembik, il convient de relativiser ce recul, qui intervient après que la production journalière de l'Opep a atteint en septembre un plus haut depuis 2012 et qu'elle reste proche de ses records. «Il n'est pas surprenant qu'il puisse y avoir une baisse en octobre. C'est un simple ajustement qui ne change pas la donne. L'excès d'offre est même amené à s'amplifier dans les mois à venir au fur à mesure de la progression de la production iranienne qui pourrait passer de 2,8 millions de barils par jours à environ 4 millions de barils au début de l'année 2016», ajoutait l'analyste.