«Plus de 1 800 milliards de dinars sont consacrés pour la politique de subvention», a déclaré, hier, le ministre des Finances, Abderahman Benkhalfa. Lors de son intervention au forum de la Radio nationale, le ministre a indiqué que la loi de finances (LF) 2016 verra une révision concernant les dépenses publiques, « mais sans toucher le budget de la subvention notamment du produit alimentaire, la santé, l'enseignement et les nécessiteux», a encore précisé, M. Benkhalfa. Pour éviter à l'Algérie de sombrer dans une crise financière aigüe, le premier responsable des finances, préconise, dans le cadre de la LFC 2015, des mesures de «rigueur», sans pour autant remettre en cause les subventions des produits de large consommation. Il a expliqué, à ce propos, que la politique du gouvernement ne vise pas à instaurer l'austérité mais à lutter efficacement contre toute forme de gaspillage. «Nous avons besoin d'une rationalité des acteurs économiques et nous voulons que les 40 millions d'Algériens ne gaspillent pas et ne participent pas à la contrebande», a-t-il déclaré. En outre, le projet de loi de finances prévoit, une hausse du volume des importations à 54,7 milliards de dollars et un recul du volume des exportations hors hydrocarbures à hauteur de 26,4 milliards de dollars avec une croissance économique hors hydrocarbures de 4,6%, ajoute la même source. Concernant les dépenses budgétaires, 48 073 milliards de DA seront alloués au fonctionnement et 31 768 milliards de DA à l'équipement, soit une baisse de 9% par rapport à 2015, alors que le volume global du budget est à 4 747,43 milliards DA, dont 3 064,88 milliards de DA aux recettes ordinaires et 1 682,55 milliards de DA à la fiscalité pétrolière. Dans le même contexte, M. Benkhalfa a précisé que la structure des équilibres budgétaires pour l'année 2016, prévoit une hausse du PIB à 1 874 35 milliards de DA. Le ministre a également indiqué les dispositions du projet de loi de finances 2016, visaient à réaliser des objectifs à caractère socio-économique et financier comme le soutien de l'entreprise, la promotion du produit national, l'élargissement de l'assiette fiscale et la simplification des procédures administratives au profit des entreprises. Le premier argentier du pays table sur «les retours sur investissements» pour renflouer les caisses de l'Etat. En résumé, cette politique consiste à rentabiliser les investissements publics. «Un dinar que nous investissons aujourd'hui, explique-t-il, doit ramener 4 à 5 DA dans les cinq années à venir». S'agissant la révision des prix du gaz et l'électricité, le ministre a fait savoir que l'augmentation des prix de ces derniers est symbolique et qui ne dépasse pas les 20%, et se fera d'une manière graduelle, afin de rationaliser la consommation. A cette occasion, le ministre a appelé les citoyens qui ont accusé un retard dans le paiement de leurs factures à régulariser leur situation avant de prendre les procédures judiciaires à leur égard. Le même responsable a tenu à rassurer les travailleurs qu'il n'aura pas une augmentation de l'impôt sur le revenu global «IRG».