Renforcer la coopération bilatérale et multilatérale en matière de sécurité afin de faire face au crime transnational, le terrorisme notamment, est la question sur laquelle a insisté, hier à Kigali, le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel. Il annonce la tenue, les 13 et 14 décembre à Alger, de la réunion préparatoire de l'Assemblée générale d'Afripol ainsi que la tenue les 6 et 7 janvier 2016 à Alger de la 5e Assemblée générale de la déclaration de la conférence internationale de Kigali. Le représentant de l'Algérie à la 84e session de l'Assemblée générale d'Interpol, qui se tient depuis lundi dans la capitale rwandaise, a appelé à une «nouvelle ère» de partage et d'assistance entre les institutions policières en Afrique. «Notre ambition est d'ouvrir une nouvelle ère de progrès, de partage et d'assistance entre nos institutions policières à travers la mise en place d'un processus de retour d'expérience, d'encourager les formes nouvelles et novatrices de coopération», a souligné M. Hamel dans une allocution prononcée à la même occasion. Plus explicite, le DGSN avance l'importance de donner une traduction concrète à la solidarité africaine, la considérant comme «le fondement de l'Union et d'aboutir aux résultats durables escomptés, en partenariat avec les autres acteurs internationaux concernés». Le général-major a assuré que des efforts sont fournis en permanence pour consolider cette coopération sécuritaire. Des efforts qui, dit-il, «témoignent de notre ferme adhésion à la mobilisation impulsée par l'Union africaine contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée en tant que menaces globales nécessitant une réponse intégrée et concertée grâce à une coopération internationale renforcée». Le patron de la police algérienne annonce, dans ce sens, la tenue de la réunion préparatoire de l'assemblée générale d'Afripol les 13 et 14 décembre 2015 à Alger, ainsi que l'organisation à Alger les 6 et 7 janvier 2016 de la 5e Assemblée générale de la déclaration de la conférence internationale de Kigali. Intervenant à l'occasion d'un panel pour débattre du thème «Combattants terroristes étrangers», M. Hamel, tel que rapporté par l'APS, a fait part de l'expérience algérienne en la matière, mettant l'accent sur «une coopération policière fondée sur le partage d'expériences». S'inscrivant dans cette vision, il a précisé que la Sûreté nationale algérienne demeure «convaincue» que l'assistance, l'échange et la concertation entre les institutions policières des Etats membres sont «les voies inéluctables au développement des stratégies de lutte contre le terrorisme et les activités criminelles connexes». Pour s'inscrire dans le contexte international de la lutte antiterroriste et répondre à l'urgence d'une coopération internationale, «l'Algérie a adopté l'ensemble des instruments y afférentes et pris en considération, au plan interne, les aspects juridique, politique, social, culturel et sécuritaire, ayant constitué à ce jour les "piliers" de l'approche algérienne en matière de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent», a encore expliqué le DGSN. Et de rappeler que «les familles des terroristes font l'objet, dans le cadre de l'application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, d'approches et de contacts par des membres de cellules spécialisées de police, formées et soutenues par de psychologues du service». Le représentant de la police algérienne a souligné que cette démarche a permis la repentance d'un bon nombre des proches de familles des terroristes et le démantèlement de plusieurs réseaux de soutien.