Le doute s'est installé dans les rangs des Verts. Ce doute, né des piètres prestations devant la Guinée et le Sénégal, s'est accentué à l'issue de la médiocre rencontre livrée contre la Tanzanie où ils ont échappé miraculeusement à une raclée historique. Il faut dire que depuis l'arrivée de Gourcuff, le doute s'est peu à peu installé jusqu'à prendre forme et s'étendre à l'opinion sportive, aux supporteurs et même aux responsables de la FAF qui, à travers leurs déclarations, le font savoir à demi-mot certes mais qui en dit tout de même long sur le scepticisme en les capacités du Breton à faire réinstaller la sérénité et la quiétude. Désormais, l'incertitude plane sur le camp algérien et ni le stoïcisme de Gourcuff ni la fausse sobriété de Raouraoua ne peuvent changer quoi que soit à cette situation ambiguë dans laquelle patauge l'équipe nationale. Du temps de Hallilhodzic, la tranquillité régnait dans le groupe et il y veillait méticuleusement à ce que celle-ci ne soit pas perturbée, y compris à travers les résultats et la manière convaincante avec laquelle évoluait l'équipe nationale. Depuis, et petit à petit, les Fennecs ont perdu leur sobriété et laissé le doute de les envahir jusqu'à se faire humilier par de petites nations du football. Que faut-il entreprendre pour remédier à cette inquiétante situation ? On ne le sait pas, d'autant que l'obstination du Breton à ne faire qu'à sa tête rend la mission presque impossible. Partant, les Verts s'enfoncent encore dans un doute tout aussi inquiétant. Le match d'aujourd'hui sera l'occasion, la dernière, de se racheter de tous ces ratages qui ont fini non seulement de jeter le doute sur les capacités des Verts à se qualifier au Mondial mais également sur les compétences de l'entraîneur à relever le défi et à remettre l'équipe nationale sur les bons rails. C'est le moment où jamais de se rattraper en corrigeant toutes les défaillances constatées jusque-là.