Depuis plus de quinze années, cette formation est devenue la fierté de tout un chacun, le miroir pour chaque Algérien. Elle procure beaucoup de joies, «alors basta messieurs les consultants et commentateurs. Cessez de tirer à boulets rouges sur l'Equipe nationale algérienne. Arrêtez de toucher à la dignité des joueurs algériens, ceux que vous avez surnommés les binationaux. Ils ont choisi de porter les couleurs algériennes, et ils n'ont en aucun cas hésité à faire le bon choix, le choix du cœur». Messieurs les commentateurs (certains), les consultants (certains) soyez objectifs envers les Verts, et arrêtez de mettre sur table l'insignifiance du nombre de joueurs locaux chez les Fennecs en créant un fossé entre eux et les binationaux. Nous assistons actuellement à une floraison d'anciens footballeurs et entraîneurs qui ne brillent pas particulièrement par leur instruction ou leur culture, qui ont eu la chance d'être reconvertis en consultants spécialistes et analystes hors-pair en football et qui se considèrent comme des donneurs de leçon. Ils s'en prennent à nos sélectionnés issus de l'immigration, hier objets de tous les superlatifs et aujourd'hui nuls et ils réclament un onze national constitué de joueurs locaux. Franchement, ces spécialistes, ces consultants, ces «mouhalillines» ont-ils réellement conscience de la légèreté de leurs arguments pour pondre de telles théories et dire que tel joueur local est mieux qu'un joueur immigré : c'est grave et même trop grave d'avancer de tels propos. Il n'y a pas de joueurs locaux ou binationaux, il y a une équipe nationale composée de joueurs algériens. Cessez de créer la zizanie en créant un fossé entre les joueurs locaux et binationaux, soyez objectifs dans vos propos. Messieurs les anciens joueurs de football de 1982, pas tous heureusement, n'êtes-vous pas le mal de notre football ? On dit que l'exemple vient d'en haut, cessez vos critiques, votre violence verbale à l'égard de ces joueurs qui n'ont pas attendu longtemps pour porter le maillot national : ils méritent notre respect, pas des agressions verbales. Alors comment expliquer qu'un consultant de la TV s'est donné à cœur joie en critiquant le joueur Tahrat lorsqu'il avait remplacé Belkaroui ? Ce dernier était blessé, Gourcuff était contraint de le remplacer ? Où est le mal ? Lorsque vous pénétrez dans un terrain comme le 5-Juillet et qu'une banderole portant inscription «Gourcuff dégage», qu'attendre de la réaction des joueurs et du staff technique si n'est que du pessimisme ? Il suffit donc d'analyses approximatives qui prennent souvent comme des girouettes la direction du vent, le subjectivisme et le parti pris. D'ailleurs, la question qui se pose : messieurs les entraîneurs algériens (certains), vous qui avez le sens de la critique, qu'avez-vous réalisé au sein des clubs algériens alors que la patte existe comme on dit dans le jargon du football ? Il existe pourtant au sein des catégories jeunes des talents, mais l'appât du gain chez certains dirigeants et éducateurs et entraîneurs à la tête des équipes premières s'est substitué à la volonté de les encadrer et permettre leur bon épanouissement. Aussi là où nous sommes écœurés, c'est le fait d'entendre des idioties et des parties pris de certaines idoles de notre football algérien de l'époque de 1982 dont nous refusons de citer les noms et auxquelles nous leur dirons hissez donc vos vues à un autre niveau pour le bien de notre football car vous vous rendez bien compte que la situation ne prête guère à l'optimisme. Que ces messieurs nous expliquent pourquoi nos meilleurs footballeurs locaux n'attirent pas du tout les clubs professionnels étrangers et lorsque l'un d'eux a la chance de faire des essais, c'est presque à coup l'échec. Les exemples sont nombreux, nos joueurs n'arrivent pas à s'imposer outre mer mais par contre des joueurs issus de l'immigration, du 4e ou 5e palier de la hiérarchie du football français s'imposent aisément dans nos meilleurs clubs et sont même retenus dans différentes sélections nationales. Lemmouchia était un parfait inconnu en France au club de Lyon. La Duchère 4e division du football français, sa réussite a d'ailleurs attiré beaucoup de footballeurs «beurs» dans notre championnat à l'image de Cedric Mohamed, Zerdab, Mokdad, Yachir et autres. Pour nous, ce sont les bienfaits de la véritable formation du sérieux, de la discipline et d'éducation et sans lequel le talent ne servira à rien. Les Chaib, Bencheikh, Kaci Said, Madjer, Belloumi, Menad et consorts, outre leurs qualités intrinsèques, doivent avoir un peu de retenue car ils oublient qu'ils ont eu la chance d'évoluer sous la coupe d'éducateurs étrangers exceptionnels (Rogov, Makri) et des Rachid Mekhloufi, les frères Soukhanes, les Kermali et Maouche Mohamed. Tiens-tiens, eux aussi étaient des professionnels d'outre-mer. Le football algérien n'a pas débuté en 1982 et ne s'est pas arrêté en 1982, on peut prétendre remporter une Coupe du monde mais elle ne sera pas aussi importante devant la prestigieuse formation de la glorieuse équipe de la liberté ? Prenez l'exemple de l'excellent Maouche Mohamed qui après avoir qualifié l'Algérie à la Coupe du monde de 1982 d'Espagne s'est retiré pour des considérations qu'il ne veut pas divulguer, et on doit respecter sa décision. L'Algérie avant tout. Alors s'il vous plait, un peu de respect et cessez de lâcher votre venin en venant perturber la sérénité des Verts. C'est l'Algérie qui vous a construite et ce n'est pas vous qui avez fait l'Algérie. One two, three, viva l'Algérie.