L'intifada al-Quds que certains souhaitent achever, se poursuit et s'accentue. Tous les jours, les Palestiniens attaquent les sionistes, partout où ils le peuvent, en donnant des coups de poignard ou en lançant des pierres et des bouteilles incendiaires. Si le champ des affrontements ne s'est pas véritablement élargi à toute la Cisjordanie et aux territoires occupés en 48, et restent plutôt centré dans les régions d'al-Khalil, Bayt Lahem et Ramallah, en plus d'al-Quds, des opérations sont menées à proximité de Qalqylia, Jénine, Tulkarm et Nablus. La ré-apparition du «sniper» d'al-Khalil et l'opération de tirs contre un véhicule de colons, il y a quelques jours, montre la multiplicité des moyens utilisés par les Palestiniens. Dans la bande de Ghaza, les manifestations à l'intérieur du territoire toujours placé sous blocus et à la limite de la zone «frontalière» avec la Palestine occupée de 48, se sont poursuivies. La répression sioniste de l'intifada se manifeste par les exécutions «extrajudiciaires» (31 exécutions depuis le début de l'Intifada), les tirs à balles réelles ou enrobées de caoutchouc sur les manifestants, les arrestations, les incursions dans les villes, les camps et les villages palestiniens et les démolitions des maisons des résistants palestiniens, les incendies des champs palestiniens et les kidnappings d'enfants. Dans les prisons et centres de détention, les sionistes exercent leur sauvagerie sur les enfants, les jeunes, les femmes et les adultes. La ministre sioniste de la justice propose d'arrêter et de détenir les enfants palestiniens âgés de 12 ans et plus, alors que jusque là, les enfants âgés de plus de 14 ans étaient ciblés par les détentions. Des centaines de Palestiniens ont été blessés, arrêtés, brutalisés. Au cours des marches de commémoration de l'assassinat de Yasser Arafat en 2004, les sionistes ont blessé plus de 70 Palestiniens dans plusieurs villes de la Cisjordanie . 13 Palestiniens ont été blessés par balles dans l'université de Tulkarm, tirées par les sionistes. Les journalistes palestiniens et étrangers sont la cible des autorités de l'occupation : dans son rapport mensuel (octobre 2015), l'union palestinienne des Radios et télévisions signale que 90 agressions sionistes ont été menées contre les journalistes, 55 journalistes ont été victimes de balles, de gaz ou de violences corporelles, 14 journalistes ont été empêchés de travailler, à al-Quds, Ramallah et al-Khalil. Des journalistes ont été utilisés comme boucliers humains, contre les lançeurs de pierre. Le 3 novembre, les sionistes ont mené une incursion dans les locaux de la radio « Manbar al-Hurriya », à al-Khalil. Les locaux ont été dévastés et le matériel volé. Elle a été fermée par ordre de l'occupation. Plusieurs journalistes ont reçu des menaces de mort. Selon le club des prisonniers, l'occupant a arrêté 416 Palestiniens depuis le début du mois de novembre, dont 122 mineurs, dans toutes les provinces placées sous administration de l'Autorité palestinienne. Dans al-Quds, 181 Palestiniens ont été arrêtés, dont 42 mineurs. A al-Khalil, 50 mineurs ont été arrêtés. 30 Palestiniens ont été arrêtés dans la région de Nablus, et 9 mineurs dans Bayt Lahem.