Le conseil des ministres valide le soutien de l'Allemagne à la coalition contre le groupe de l'Etat islamique. L'Allemagne fait un pas vers une intervention en Syrie. Le conseil des ministres a validé ce mardi l'intervention de l'armée d'outre-Rhin dans la lutte contre le groupe de Etat islamique (EI), notamment en Syrie. Berlin, la capitale allemande, avait annoncé, dans le sillage des attentats de Paris commis le 13 novembre qu'elle allait déployer une frégate pour protéger le porte-avions français «Charles-de-Gaulle» et fournir des avions de reconnaissance et de ravitaillement pour appuyer les bombardements de la coalition internationale visant des objectifs jihadistes en Syrie. Le mandat décidé ce mardi couvre l'ensemble de l'année 2016 et doit encore être approuvé par le parlement. La mission peut mobiliser jusqu'à 1 200 militaires. Le site du quotidien «Süddeutsche Zeitung» précise que l'opposition compte notamment capitaliser sur l'absence de mandat de l'Organisation des Nations unies pour s'opposer à cette décision au parlement. Le journal rappelle aussi, qu'au sein de l'armée, certains demandent une définition claire des objectifs fixés à la Bundeswehr. Le quotidien «Bild» précise, pour sa part, qu'il n'est pas prévu pour le moment de missions de bombardements. Financièrement, le coût de l'engagement allemand serait, pour cette seule fin d'année 2015, de 134 millions d'euros. «Bild» rappelle enfin les récents propos de la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen : «Il s'agit d'un engagement dangereux, absolument sans aucun doute.» Au Royaume-Uni, un vote mercredi L'Allemagne est longtemps restée réticente à une intervention militaire en Syrie. Le sujet des missions de l'armée allemande sur des terrains extérieurs est très sensible dans le pays compte tenu de son passé pendant la Seconde guerre mondiale. Mercredi enfin, le parlement du Royaume-Uni se prononce sur des frappes aériennes britanniques contre l'EI en Syrie. Le principal parti d'opposition, le Labour, vient de décider de ne pas imposer de consigne de vote à ses parlementaires malgré les positions pacifistes de son leader, Jeremy Corbyn. Un vote positif est donc probable. Soucieux de ne pas répéter l'affront d'août 2013, lorsque le parlement lui avait refusé des frappes en Syrie, David Cameron, le Premier ministre, voulait être sûr de pouvoir rassembler un large consensus au parlement avant d'organiser un nouveau vote.