Les prix du pétrole ont reculé hier, mercredi, en cours d'échanges européens, avant les données sur les réserves américaines, affaiblis par la perspective de voir l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) maintenir demain, vendredi, ses quotas de production malgré la surabondance persistante de l'offre de pétrole. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 43,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 51 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance perdait 47 cents à 41,38 dollars. «Les cours du pétrole fléchissaient car les investisseurs s'attendent à ce que l'Opep décide de ne pas diminuer sa production alors que l'offre est à saturation», observait un analyste. La plupart des observateurs s'attendent en effet à ce que l'Opep s'en tienne à sa stratégie actuelle consistant à inonder le marché du pétrole pour contrer l'essor du pétrole de schiste américain et préserver ses parts de marché. Les pays membres de l'Opep se réuniront vendredi à Vienne. D'ailleurs, «l'Opep pourrait même accroître la pression sur les cours si elle décide demain, quand l'Indonésie fera son retour au sein du cartel, d'augmenter ses quotas de production au-delà des 900 000 barils par jour que produit le pays actuellement pour prévoir de la place pour la production de l'Iran», prévenaient des analystes. Dans ce contexte de surabondance persistante d'offre, les investisseurs scrutent également, aujourd'hui, les statistiques hebdomadaires sur l'état des réserves de brut aux Etats-Unis.