Nous sommes tous responsables de cette situation dramatique qui n'honore en aucun cas le football algérien, l'ancienneté ou le fait d'avoir été un excellent footballeur ne veut pas dire avoir de l'expérience pour porter des jugements discriminatoires envers tel ou tel footballeur. Qui sont-ils ces pseudos-spécialistes connaisseurs du jeu à Onze qui émergent à grande pompe pour venir lâcher leur venin et toucher à la dignité du coach et de son staff technique en direct des plateaux télévisés des diffèrents chaînes privées et même parfois publiques ? Ils distillent un langage haineux et la question qui se pose est de savoir pourquoi sont-ils si méchants ? Qu'ont-ils donné au football algérien, de quelle expérience se sont-ils investie ? Que dalle, ils étaient de bons joueurs de football certes qui ont acquis une ancienneté mais ne disposent d'aucune expérience. Au lieu de venir débattre et de faire des analyses sur le groupe des Vert et Blanc qui, sans risque de nous tromper, sont sur la bonne voie, ces gens ne rechignent jamais à aller fouiner profondément pour essayer de trouver le mal, et ce qui désole c'est le fait qu'ils sont pour la plupart des anciens footballeurs de l'époque de 1982 qui ne veulent pas admettre que le football a évolué énormément. Est-ce une jalousie de leur part envers cette génération des Brahimi, Feghouli, Bentaleb, M'bolhi, Taider, Ghoulam, Zeffane, Soudani, Slimani, Mahrez et autres. Pourquoi ces anciens footballeurs sont-ils jaloux de la génération actuelle, de quoi ont-ils peur ? S'ils ont réussi à battre l'équipe allemande en 1982, c'est tout à leur honneur, ils auraient dû se reconvertir en entraîneur qualifié. Leurs places est dans un terrain de football et non dans les plateaux télévisés. Il est vraiment loin le temps où nos stades étaient ces endroits conviviaux où l'on allait se divertir en famille et entre amis. Aujourd'hui, elles sont rares les rencontres où l'on va avec un père, un frère ou un oncle partager le plaisir que peut procurer le football tellement les seuils de la vulgarité et de l'obscénité extrêmes ont été dépassés, il n'y a pas que la baisse du niveau qui décourage les férus de la balle ronde à se rendre au stade, mais le calvaire que l'on vit et le langage que l'on entend dans les travées d'une enceinte dit sportive y sont pour beaucoup. Aujourd'hui, une violence verbale est en train de s'installer devant nos écrans de télévision par le biais de paroles de certaines idoles de notre football, condamnables à plus d'un titre, qui se permettent de lâcher du venin sur des joueurs bi-nationaux en s'attaquant à leurs dignité, à leur amour du pays. Des personnes qui se croient être des super connaisseurs de la balle ronde n'ont pratiquement jamais fait l'objet d'une réelle sanction. Il faut mettre fin à cette situation car par le biais du sport, les jeunes peuvent s'en sortir mais à condition qu'ils trouvent le milieu adéquat et surtout l'encadrement formé et rompu à cette entreprise de taille, celle de sensibiliser, éduquer, former, prendre en charge. Il faut donc privilégier la compétence et la connaissance, pas seulement le fait d'avoir été un footballeur excellent, cela ne vous donne pas le droit de devenir consultant. N'est pas entraîneur ou éducateur n'importe qui, n'est pas président ou dirigeant n'importe qui, n'est pas consultant, technicien du ballon rond n'importe qui et ainsi de suite. Revenons un peu en arrière, lors de la qualification de l'Algérie à la Coupe du monde en 2010 et sur ce qui s'est passé lors de la rencontre Egypte-Algérie et où les médias égyptiens se sont attaqués à la dignité et à l'honneur de toute l'Algérie , une violence verbale qui a fait beaucoup de mal à chaque Algérien, aujourd'hui ce sont nos propres médias qui font du mal à notre football. La violence verbale est devenue un moyen d'expression devant un quotidien difficile. Elle est la caisse de résonance du mal être social. Circonscrite dans ou autour d'un stade, la violence verbale a pris en otage ; actuellement, même la télévision n'est plus un havre de la paix, cette situation désolante doit cesser et des campagnes de sensibilisation et d'éducation doivent être instaurées par le ministre de l'Information Hamid Grine pour ce sujet qu'est la violence verbale dans notre société, qui nuit à notre football algérien, car l'heure est aux actes et non pas aux paroles et aux recommandations. L'équipe nationale algérienne de football est la fierté de toute l'Algérie, elle est sur la bonne voie, soutenons-à, ne détruisons pas ce que nous avons de plus cher au monde. Il y a un entraîneur en place, il a une mission bien définie, laissons-le travailler et arrêtons de lui mettre les battons dans les roues. Les joueurs font leur devoir et nous n'avons rien à leur reprocher, ils se donnent à fond et font tout pour gagner, malheureusement par moment cela ne marche pas, c'est çà le football : il suffit de faire son mea-culpa comme face à la Tanzanie. Le sélectionneur national Christian Gourcuff lors du match aller Tanzanie-Algérie qui tient «pour injustement dure» la critique qui a suivi, en a néanmoins tiré des conséquences et avait réussi la seconde manche en plantant 7 buts au stade Mustapha-Tchaker qualificatif pour la Coupe du monde de 2018 en Russie. Le coaching en football est l'action de remplacer des joueurs par d'autres ou changer de système de jeu et pour cela, laissons cet entraîneur continuer sa mission qui lui a été assignée à savoir la Coupe d'Afrique des nations au Gabon 2017 et la qualification au prochain Mondial de 2018 en Russie.