Le planning des projections des films en compétition au 1er Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM) a été légèrement «chahuté» en raison du décalage des séances et la déprogrammation de quelques films. En compétition, la projection, dimanche, du film «Opération maillot» d'Okacha Touita, précédemment projeté à la place du film déprogrammé «Le scarabée des cendres», de la réalisatrice marocaine Sanaa Akroud, qui traite d'un conflit d'héritage à travers l'histoire d'un sultan qui se voit contraint de se marier pour avoir un héritier, a suscité l'interrogation de la presse et du public. Aujourd'hui encore, le film du croate Dalibor Matanic, «Soleil de plomb» a également dû être déprogrammé. Le long-métrage d'animation «Adama» de Simon Rouby ayant été projeté à sa place. Le commissaire du festival, Said Ould Khelifa, a expliqué à l'APS, s'agissant du film marocain déprogrammé, que le film en question ne pouvait être projeté «en raison de la non réception de la copie du film en support diffusable sur grand écran». La projection de films programmés dans la sélection «hors compétition» au théâtre Azzedine-Medjoubi, censé n'abriter que les films en compétition, a d'autre part altéré le bon déroulement de cette édition, entachée de lacunes en matière de communication. Cela a été vérifié lundi lors de la projection, hors concours, dans la salle du théâtre, du film «Mémoire de scènes» du réalisateur algérien Abderrahim Laloui, initialement prévu à la maison de la culture. Des films singuliers hors compétition Des films programmés hors compétition au Festival d'Annaba du film méditerranéen sont autant marquants et intéressants que ceux projetés en compétition. Outre la bonne prestation des comédiens dans l'exécution des rôles, ces films hors concours se distinguent également par des scénarios originaux portant sur différents thèmes puisés, notamment, du vécu social et de l'actualité. Le réalisateur algérien Abderrahim Laloui dont le long métrage «Mémoire de scènes» revient sur la période tragique des années 1990, marquées par la violence, à travers l'histoire d'un journaliste voulant monter un projet qui lui tient à cœur, une pièce de théâtre, en l'occurrence. S'ajoute à la sélection hors compétition le film «L'amour du diable», du réalisateur algérien Abderrahmane Harrat, projeté en avant-première mondiale. Le long-métrage aborde les déboires d'un jeune couple amoureux dont la relation est bousculée par les aléas de la vie. Par ailleurs, trois films traitant du phénomène de l'immigration clandestine qui touche plusieurs pays méditerranéens, dont l'Algérie, ne font pas partie de la compétition de cette édition, pourtant placée sous le thème «l'émigration clandestine en Méditerranée». Outre l'Algérie, douze pays dont la Tunisie, la France, la Palestine et le Liban participent à cette édition qui se poursuit jusqu'au 9 décembre.