L'accord international sur le réchauffement climatique adopté à Paris lors de la COP21 a été salué par la majorité des dirigeants de ce monde, qualifiant cet événement de : «Historique». Le groupe du G77 + la Chine, qui regroupe 134 pays en développement et émergents, dont l'Algérie, s'est dit "satisfait" de l'accord sur le climat. "Nous sommes unis, tous ensemble. Nous sommes heureux de rentrer à la maison avec ce texte", a déclaré Nozipho Mxakato-Diseko, ambassadrice sud-africaine et porte-parole du G77. Pour sa part, le porte-parole du groupe de 24 pays en développement dit "LMCD", dont la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, le Venezuela, l'Iran, ont considéré que l'accord est "juste" et "durable". "Nous sommes satisfaits de cet accord. Nous pensons qu'il est équilibré", a souligné Gurdial Singh Nijar, le porte-parole de ce groupe. Le directeur exécutif international de l'ONG Greenpeace, Kumi Naidoo, a estimé que l'accord est "le début de la fin de l'ère des énergies fossiles", soulignant que ce texte met l'industrie des énergies fossiles du "mauvais côté de l'histoire". Il a affirmé que l'accord "ne constitue qu'une étape sur la longue route", ajoutant que l'heure est venue pour le développement des énergies renouvelables et l'accord de Paris "pourrait lui donner un coup de fouet vital". The Climate Group and its business and sub-national government partners des Etats-Unis, d'Europe, de Chine et d'Inde a qualifié l'accord de "victoire pour la science", rappelant que "20 ans de longues négociations difficiles ont finalement abouti à une feuille de route claire sur la façon d'arriver à la limitation du réchauffement climatique". "Ceci est sans aucun doute un résultat mémorable et un tournant pour l'humanité", a déclaré son P-DG Mark Kenber. Pour sa part, le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner, a indiqué que l'accord de Paris est probablement l'accord international le plus important dans l'histoire», relevant que c'est le témoignage de la capacité de nos sociétés à mettre de côté leurs différences et face aux défis collectifs pour le bien mondial". Dans une déclaration, la Banque mondiale s'est félicitée de l'accord "historique", indiquant que "le monde est venu ensemble pour forger un accord qui reflète enfin l'aspiration pour préserver notre planète pour les générations futures". Pour cette institution financière, présente à la COP21, cet accord "ne laisse personne derrière" et envoie le signal "beaucoup plus nécessaire" pour déclencher les sommes "massives" d'investissements publics et privés "nécessaires" pour conduire les économies vers un monde neutre en carbone comme conseillé par la science. Le Président français qui s'est exprimé devant les 195 chefs d'Etat et de gouvernement sur cet accord a indiqué je cite : "Vous 'avez signé cet accord en France, vous pourrez qu'en être fiers". Le Président français a ajouté à ce même sujet que son pays révisera dès 2020 ses objectifs d'émissions de gaz à effet de serre. M. François Hollande a également fait savoir qu'il a invité l'ensemble des pays, à faire de même et à suivre cette démarche. « Dès demain, je proposerai que les pays qui veulent aller plus vite puissent revoir leurs engagements avant 2020", a-t-il souligné. Le Président des Etats-Unis a qualifié «D'énorme accord» l'adoption du texte final sur le réchauffement climatique. Prenant la parole à ce sujet depuis la maison Blanche, M. Barack Obama a indiqué je cite "Grâce au leadership américain, nous avons posé les bases d'un monde plus libre, plus sûr et plus prospère». Il a ajouté que sa génération ne verrait que certains des fruits des efforts consentis, économiquement notamment, mais que "cet accord de Paris nous donne un cadre pour continuer à lutter" contre le réchauffement climatique. Le Premier ministre indien Narendra Modi a également salué dimanche l'adoption de l'accord de la COP21, y voyant une victoire de "la justice climatique". "Il n'y a ni gagnants ni perdants à la conclusion de l'accord de Paris. La justice climatique a gagné et nous travaillons tous à un avenir plus vert", a déclaré le dirigeant indien sur son compte Twitter. Deuxième pays le plus peuplé du monde avec 1,2 milliard d'habitants, l'Inde était un des poids lourd des négociations. Pour Christine Lagarde, la directrice du FMI, déclare que "l'accord de Paris est un pas crucial pour s'attaquer aux défis du changement climatique du 21e siècle. Les gouvernements doivent maintenant passer de la parole aux actes". Elle rappelle que l'urgence, selon elle, est de fixer un prix au carbone, qui permettra de limiter les émissions et de financer des incitations. Enfin, l'organisation internationale non gouvernementale «Greenpeace a salué un "tournant" qui relègue les énergies fossiles "du mauvais côté de l'Histoire". Mais l'association émet des réserves et parle d'un accord qui n'est pas assez "ambitieux". Mme Clinton a salué une victoire contre les «climato-sceptiques» tout en prévenant qu'il ne s'agissait que d'une première étape dans la lutte contre le réchauffement climatique.