Le Pr. Ismaïl Masbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, a affirmé que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a entamé, hier, l'application du nouveau calendrier national de vaccination. Tous les services de vaccination entament aujourd'hui l'application de ce calendrier à commencer par l'introduction du vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) et le retrait du vaccin antipoliomyélitique orale trivalent (VPOt), a précisé le responsable dans une déclaration rapportée par l'APS. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie mise en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'éradication de la poliomyélite, a-t-il ajouté. Pour parer aux risques associés à l'utilisation du VPO, le nouveau calendrier prévoit un retrait par étapes du VPO à l'échelle mondiale. Ce retrait par étapes commencerait par le retrait de la composante de type 2 du VPO, en remplaçant le VPO trivalent (VPOt) par le VPO bivalent (VPOb, contenant uniquement les sérotypes 1 et 3) en 2016. Les experts de la vaccination de l'OMS ont recommandé que tous les pays introduisent au moins une dose de vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) dans leur programme de vaccination systématique avant la fin de l'année 2015. L'utilisation du VPI réduit le risque de réémergence ou de réintroduction du poliovirus sauvage de type 2 car il a fait savoir que le VPI avait été introduit dans le nouveau calendrier national de vaccination par arrêté ministériel. Il a ainsi été décidé d'administrer une dose de VPI à l'âge de trois (03) mois qui sera suivie de quatre doses de VPO, a-t-il dit. Conformément aux recommandations de l'OMS, les nourrissons nés avant le 15 septembre 2015 sont assujettis à l'application de l'ancien calendrier national de vaccination, et, par conséquent, ne sont pas concernés par cette vaccination au VPI. Le Pr. Mesbah a, par ailleurs, précisé que les réactions indésirables sévères étaient extrêmement rares, ajoutant que des réactions locales pouvaient survenir (rougeur sur le site d'injection, tuméfaction, douleur) et une fièvre passagère. Chez les sujets atteints de troubles de la coagulation et chez lesquels la voie intramusculaire est proscrite, l'administration du VPI devra se faire par voie sous-cutanée. Pour rappel, le directeur de la prévention a affirmé que le ministère de la Santé avait mobilisé tous les acteurs concernés pour assurer le succès de l'opération.