Le gouvernement français à sa tête le Premier ministre M. Manuel Valls, les dirigeants des partis politiques, les organisations non-gouvernementales dont Union des mosquées de France (UMF) ont condamné avec la plus grande fermeté le saccage d'une salle de prière musulmane à Ajaccio, en Corse. Lors de cette agression, des exemplaires de livres de Coran ont également été brûlés, en marge d'une manifestation de soutien à des pompiers et des policiers blessés dans des échauffourées survenues la veille. «L'UMF condamne, avec la plus grande force, la violation choquante et intolérable d'un lieu de prière et la destruction des livres de Coran sacrés ainsi que la violence honteuse et inacceptable qui a visé les pompiers et les policiers», a indiqué le président de l'Union, Mohamed Moussaoui dans un communiqué. «Les auteurs de ces violences doivent être recherchés, arrêtés et mis hors d'état de nuire», a-t-il souligné, exprimant «la solidarité de l'UMF et son soutien total aux fidèles de la mosquée saccagée ainsi qu'aux pompiers et aux policiers blessés.» Les attaques violentes et les profanations, qui «se sont multipliées ces derniers mois contre les lieux de culte musulman, doivent alerter l'ensemble des concitoyens sur le danger grandissant de voir se développer en France une violence à caractère religieux», a noté M. Moussaoui, ajoutant que cette forme de violence, «encouragée par les adeptes de la surenchère et des amalgames et par les xénophobes et les extrémistes de tout bord», doit être combattue par toutes les forces vives du pays. L'UMF a, en outre, appelé les pouvoirs publics français à renforcer les moyens de protection autour des lieux de culte, tout en invitant les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face à toutes les provocations. «Les lieux de culte, espaces de prière et de recueillement, doivent rester un symbole de paix et de concorde et source d'apaisement et d'espérance» a insisté le communiqué. Fort heureusement, ce n'est qu'une minorité en France qui continue à faire l'amalgame au sujet de l'islam. La majorité des Français, quelle soit l'origine ou la couleur de peau, trouvent qu'il n'existe aucune différence entre les citoyens ou la religion pratiquée et vivent paisiblement sous les toits de la laïcité et la République.