A l'heure où l'année 2015 vient tout juste d'épuiser ses 365 unités et recharger celles de la nouvelle année, le dossier FIFA fume toujours. Les faits ne s'enterrent pas, les dossiers qui les citent non plus, le cas de la FIFA est exceptionnel dans la mesure où elle a visiblement charcuté l'institution qui éclaire les opinions internationales sur le développement du football, ce sport qu'elle représente à l'échelle planétaire. Nombreux sont ceux qui évoquent de possibles révélations qui secoueraient le cocotier de la CAF. En mai 2015, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou et deux autres grands noms du football continental, le Nigérian Amos Adamu et l'Ivoirien Jacques Anouma sont indexés. Ces derniers auraient touché chacun 1,5 million de dollars. Il y a quelques semaines, Phaedra Amajid avait déjà fait sensation en indiquant que des dirigeants africains avaient reçu des pots-de-vin pour porter leur choix sur le Qatar. Mais aucun nom n'avait alors été cité. La route semble être encore longue pour aboutir au but. L'actuel président de la Confédération asiatique (AFC), candidat à la présidence de la FIFA cheikh Salman bin Ebrahim Al Khalifa veut tout effacer et refaire le jeu pour une meilleure gestion de la FIFA. C'est en tout cas cette stratégie qu'il envisagerait de mettre sur pied pour prendre de vitesse ses concurrents. La règle du jeu est simple, imaginer en cas d'élection un plan de séparation de la FIFA en deux entités, l'une chargée de gérer le foot, l'autre l'aspect financier du sport. Une formule qu'il tenterait de présenter pour convaincre ses supporters. Pour ce candidat, l'actuel président de la Confédération asiatique (AFC), la «FIFA football» aurait pour mission de gérer les compétitions internationales portant le label FIFA tournois (Coupe du monde, Coupe du monde des clubs, etc.). La «FIFA business» serait, elle, chargée de toutes les questions de financement, marketing, sponsoring, de droits télé, etc. Pour lui «c'est uniquement en séparant strictement l'origine des fonds et en supervisant chaque dépense que nous pourrons garantir la renaissance d'une nouvelle FIFA, qui rende réellement des comptes et qui soit digne du respect de chacun», a affirmé Cheikh Salman, dans un communiqué annonçant le lancement de cette plateforme et d'un site internet dédié. Enfin les jeux se précisent, les stratégies se mettront très prochainement sur la ligne de départ, il ne reste qu'à convaincre. C'est ce que feront les quatre autres candidats pour miner les autres formules de campagne. Il s'agit du Bahreïni Salman Bin Ebrahim Al Khalifa (49 ans), les quatre autres candidats admis à se présenter à l'élection à la présidence de la FIFA le 26 février, pour succéder à Sepp Blatter, démissionnaire depuis le 2 juin et suspendu huit ans, sont le Prince Ali de Jordanie, le Sud-africain Tokyo Sexwale, le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino et l'ancien secrétaire général adjoint de la FIFA Jérôme Champagne. Les Etats-Unis sont à l'origine du scandale de corruption de la FIFA dévoilé en 2015. L'enquête ne s'effacera pas en même temps que 2015. Le FBI et la justice américaine poursuivent leurs investigations. Ils veulent tout savoir. Savoir comment se sont déroulées les attributions de l'organisation des Coupe du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. «Le travail de fourmille finira par bien payer», s'exclame un observateur averti parce que l'enquête continue sur les dossiers de corruption au sein de l'organisation basée à Zurich. Ce mercredi et à la demande des enquêteurs américains, la Suisse a bloqué 80 millions de dollars sur 13 comptes (environ 73 millions d'euros). L'Office fédéral de la justice (OFJ) vient de communiquer aux autorités américaines, les premiers moyens de preuve qu'elles réclament pour leur procédure pénale contre des hauts fonctionnaires de la FIFA», précise l'OFJ dans un communiqué. «Dessous-de-table et pots-de-vin sont soupçonnés d'avoir transité sur ces comptes en vue de l'octroi de droits de marketings sur des tournois organisés en Amérique Latine et aux USA». Enfin l'OFJ avait en outre déjà indiqué que les fonds bloqués se situaient entre 50 ou 100 millions de francs suisses (de 46 à 92 millions d'euros).