La Corée du Nord a affirmé mercredi avoir réussi son premier essai de bombe à hydrogène, bien plus puissante que la bombe atomique ordinaire, illustrant la détermination de l'Etat "paria" à faire avancer son programme nucléaire envers et contre tous. Cette annonce du test d'une bombe H -- survenu à deux jours de l'anniversaire du dirigeant suprême Kim Jong-Un -- a été accueillie avec le plus grand scepticisme par les spécialistes, qui jugent trop faible la puissance apparemment dégagée par l'explosion. Ceci n'a pas empêché la communauté internationale prise par surprise de jeter immédiatement l'opprobre sur la Corée du Nord. "Le premier essai de bombe à hydrogène de la République a été mené avec succès à 10H00" (01H30 GMT), a annoncé la télévision officielle nord-coréenne, précisant que l'engin était "miniaturisé". "Avec le succès parfait de notre bombe H historique, nous rejoignons les rangs des Etats nucléaires avancés". Les bombes A libèrent une énergie déclenchée par la fission d'éléments comme l'uranium ou le plutonium. Leur puissance est bien moindre que celle de bombes à hydrogène -ou thermonucléaires- qui utilisent d'abord la technique de la fission, puis celle de la fusion nucléaire dans une réaction en chaîne. La télévision a montré un ordre signé de la main du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, daté du 15 décembre, donnant le feu vert au test et accompagné d'une exhortation à entamer 2016 au "son exaltant de la première explosion d'une bombe à hydrogène".