«La relation entre l'université et l'entreprise sera renforcée par des textes réglementaires, dans les plus brefs délais à travers la mise en place d'un mécanisme visant à dynamiser une coopération nécessaire», a déclaré le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, hier, au dernier jour de la conférence nationale sur l'évaluation du système LMD (Licence-Master-Doctorat). Par la même occasion, le premier responsable du secteur a expliqué que le rapprochement entre l'université et le secteur économique sera bientôt consacré à travers des textes de loi. La mise en place d'un cadre réglementaire favorisant la jonction entre l'université et l'entreprise a été l'une des recommandations des membres de l'atelier consacré à la relation entre l'université avec le secteur économique. Indiquant dans une déclaration rapportée par l'APS, que «Les acteurs du secteur économique nous reprochent souvent de ne pas être assez ouvert et ils ont peut-être raison, mais qu'ils participent, de leur côté, au rapprochement souhaité en définissant leurs besoins pour que nous puissions mettre en place des formations adaptées». Les recommandations des animateurs de l'atelier consacré à la mise en relation de l'université avec le secteur socio-économique, présenté par le Dr Toufik Boufendi, se sont axées sur la révision de plusieurs textes de loi. Un préalable auquel appellent les membres de l'atelier. Ils recommandent, notamment, la participation de cadres dirigeants d'entreprise, tels que des PDG ou des directeurs généraux, aux conseils d'administration et aux conseils scientifiques des universités. Ils souhaitent aussi que certains acteurs du secteur économique soient autorisés d'assurer des formations aux universités. De leur côté, les universitaires auront le droit de siéger au niveau des instances techniques et de délibération des entreprises et au niveau des conseils d'administration. Il est également recommandé d'appuyer le statut de l'étudiant-entrepreneur par un texte de loi et de renforcer la création d'espaces visant à encourager la création de start-up et de micro-entreprises à partir des universités. «Il est également important de changer le statut même de l'université», suggèrent les auteurs du texte de recommandations. Pour rappel, La conférence nationale sur l'évaluation du système LMD s'est déroulée en 4 ateliers dédiés à l'amélioration de la qualité des formations supérieures, la relation de l'université avec le secteur économique, la gouvernance et la vie estudiantine.