Grâce aux efforts des équipes médicales qui s'emploient à la mise en œuvre du plan national anticancer 2015-2019, les objectifs tracés ont été atteints en partie dès la première année de son lancement. A la veille de la Journée internationale de lutte contre le cancer coïncidant avec le 4 février de chaque année, le chargé de la coordination, du suivi et de l'évaluation du Plan national anticancer, le Pr Messaoud Zitouni a indiqué qu'une partie des objectifs du Plan anticancer initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et qui repose sur 8 axes stratégiques, a été atteinte et l'étape actuelle était cruciale pour son succès. Evaluant la première étape du plan, le spécialiste a fait état d'un certain nombre de réalisations, notamment en matière de lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles telles que le cancer, citant le plan national de lutte contre le tabagisme. Le responsable a évoqué l'installation d'une commission sur le dépistage de tous les cancers, notamment le cancer du sein qui est le plus fréquent chez la femme avec près de 12 000 nouveaux cas chaque année. Toutefois, il a rappelé le lancement de la formation des médecins généralistes eu égard à leur rôle majeur dans la prise en charge médicale de proximité, déplorant le déficit enregistré en la matière, notamment pour le diagnostic du cancer, ce qui réduit les chances de guérison. Et pour cela, le plan a mis en place un réseau médical prévoyant une hiérarchisation pyramidale à partir du médecin généraliste jusqu'aux CHU et autres centres anticancer en passant par le spécialiste. «Ce type de prise en charge de proximité était la meilleure méthode de soins connue dans le monde», a-t-il affirmé. Par ailleurs, Messaoud Zitouni a précisé que la prochaine étape sera celle de l'évaluation. Il a insisté, toutefois, sur la nécessité d'une méthode de travail logique et coordonnée en fonction des objectifs fixés. Il importe d'évaluer les succès réalisés et de tirer des enseignements des échecs pour corriger ce qu'il y a lieu de corriger et améliorer la situation. Le même responsable a rappelé que le plan s'articule autour de la prévention, le diagnostic précoce, la formation et les aspects financiers, mobilisant plusieurs compétences nationales en la matière qui ont travaillé sans relâche durant deux ans pour que ce projet se concrétise. «La lutte contre le cancer nécessite beaucoup de temps et un travail de prévention sur le long terme», a-t-il signalé.