Même si elle se justifie par la sortie d'une nouvelle promotion de douaniers des deux sexes appelés à renforcer ce corps régalien, la visite de travail que doit effectuer à Annaba dimanche le directeur général des Douanes (DGD), Kaddour Bentahar, portera aussi sur d'autres aspects. Ils sont en étroite relation avec la contribution financière attendue de l'administration douanière pour l'année 2016. C'est, en tout cas, ce que révèlent des sources proches de la DGD. Cette approche est prouvée par la nouvelle stratégie de lutte contre la corruption mise récemment en application pour une plus grande rigueur et efficacité dans la sauvegarde de l'économie nationale. Nos sources ont parlé de défis que se préparent à relever les Douanes algériennes pour l'année 2016. Bien que dans la confidentialité, des chiffres ont été révélés. Ils sont en étroite liaison avec les objectifs de mobilisation des ressources financières. Celles-ci ont été fixées en fonction des perspectives et des desseins que le ministère des Finances a prévus dans sa démarche. D'où la rigueur clairement affichée par les responsables des Douanes à différents niveau de gestion. Il y a également la multiplication des efforts pour mobiliser davantage de recettes et enregistrées des performances telles que planifiées par la hiérarchie. Cette bonne volonté des uns et des autres des gardiens de l'économie nationale s'explique par le fait que la réussite de la relance économique, le référentiel des politiques économiques du pays, dépend de ces mêmes performances. D'autant plus qu'il s'agit de mobilisation des recettes et de sécurisation de notre économie. C'est que dans le domaine de la mobilisation des ressources publiques, le travail réalisé en la matière par les douaniers est appréciable. C'est ce qui a été démontré lors de la journée d'étude organisée récemment à l'initiative de la DGD. A ce niveau, l'on a énormément insisté sur l'environnement des activités import/export encore marqué par la persistance des effets de la crise économique. Au plan de la lutte contre la fraude, outre les résultats satisfaisants relevés en termes de commercial, la direction générale s'est félicitée des actions mises en œuvre pour faire barrage à l'introduction dans le territoire national, des produits stupéfiants, des psychotropes et des produits de contrefaçon. Il reste néanmoins que pour plus de succès dans sa lutte, la DGD doit s'engager dans l'application immédiate de la douane numérique. La démarche est incontournable. Elle ne doit souffrir d'aucun doute au regard des multiples solutions qui sont attendues du système informatique pour la réduction des délais de traitement des opérations commerciales, de compétitivité de l'entreprise et de la sécurisation de la chaîne logistique internationale. Bien qu'exploitant à ce jour un système qualifié d'obsolète, l'administration douanière a certainement capitalisé une expérience. D'où l'urgence d'appliquer des ajustements et des adaptations répondant aux exigences et enjeux d'un monde marqué par d'importantes mutations. Un peu partout, de nombreuses innovations ont été enregistrées aux frontières terrestres, maritimes et aériennes. Elles visent à améliorer les procédures douanières et à offrir des instruments prévisibles et transparents. Elles sont en mesure d'accompagner la marche de notre pays vers l'émergence économique. Il est dit que les nombreuses applications ont été développées. Elles sont destinées à relever le défi de la connectivité et de l'échange d'informations entre les administrations des douanes, entre la douane et les usagers et enfin, entre la douane et les autres organismes gouvernementaux. En Algérie, depuis l'avènement de la nouvelle DGD, l'on relève que le plus grand chantier de cette institution a été la dématérialisation des procédures et des formalités douanières qui autorise et encourage la production des documents électroniques en lieu et place des documents en version papier. Ceci figure dans la stratégie énoncée par Kaddour Bentahar. Ce qui permet de dire qu'en exploitant les technologies de l'information et de la communication, l'administration des douanes facilite et simplifie les procédures douanières telles que définies par la convention de Kyoto. C'est pourquoi des cadres des Douanes ont estimé que dans un monde en perpétuelle évolution marqué par une crise économique et financière, l'administration des Douanes doit faire preuve d'innovation et de plus de vigilance aux frontières.