Depuis le 1er février 2016 le régime de Bachar al-Assad qui est appuyé par les bombardiers de l'aviation russe mène une grande offensive contre la deuxième ville de Syrie, Alep au nord qui notamment reste occupée par les rebelles et les djihadistes dans les quartiers est. Selon l'ONU Quelque 51.000 personnes ont été déplacées par les combats vers la frontière turque, tandis que 350.000 civils restent bloqués aux côtés des rebelles. La Russie a annoncé avant une rencontre avec les principaux facteurs de cette guerre de Syrie avoir fait une offre de cessez-le-feu en Syrie en attendant la réponse de Washington avant de la mettre sur la table d'une réunion internationale cruciale pour l'avenir de ce pays jeudi soir à Munich. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dans un entretien avec son homologue américain John Kerry dans la capitale bavaroise au sud de l'Allemagne A déclaré à ce sujet « Nous avons fait des propositions sur un cessez-le-feu qui sont tout à fait concrètes » et d'ajouter « Nous attendons la réponse américaine avant de la soumettre à l'ISSG », le Groupe international de soutien à la Syrie qui réunira les principaux acteurs de la crise dont l'Iran, l'Arabie saoudite et la Turquie. De son coté le chef de la diplomatie américaine John Kerry a souligné que «Nous allons à Munich avec le grand espoir d'un moment révélateur » Les Occidentaux reprochent aux Russes d'avoir torpillé le processus de paix intersyrien en procédant à des raids aériens massifs contre les rebelles les plus modérés. L'opposition syrienne réclame un cessez-le-feu avant de reprendre les négociations à Genève. Les Etats-Unis demandent aux Russes de stopper leurs bombardements aériens qui tuent femmes et enfants jetant des dizaines de milliers de civils sur les routes depuis l'offensive début février des forces gouvernementales à Alep (nord), deuxième ville de Syrie. Cette offensive a déjà fait 500 morts, dont une centaine de civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Pour le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, ce sont les Occidentaux qui doivent renoncer à leur politique erronée et certaines de leurs conditions préalables, dans une allusion à la demande d'un départ de Bachar al-Assad. Les Saoudiens ont bien proposé d'envoyer des troupes au sol mais beaucoup doutent qu'ils en aient la capacité militaire car ils sont déjà impliqués au Yémen. La Russie a réaffirmé n'avoir pas l'intention de cesser ses raids légitimes contre des terroristes mais promettant de proposer des idées nouvelles pour avancer vers un cessez-le-feu. La Russie a pour sa part annoncé avoir effectué 510 sorties aériennes pour frapper 1.888 cibles terroristes entre les 4 et 11 février, assurant notamment avoir tué deux commandants rebelles dans la province d'Alep. Pour la Russie, l'enjeu de la guerre en Syrie, c'est bien plus qu'Assad, Le but du président (russe Vladimir) Poutine, c'est de déstabiliser et affaiblir l'Occident juge Koert Debeuf, chercheur à l'Université d'Oxford, cité par le centre d'études Carnegie Europ.