Le virus Zika, cette maladie en forte expansion depuis peu en Amérique du Sud et dans quelques pays en Asie, est devenu l'ennemi public des citoyens et des médias internationaux. Aucun cas n'a été enregistré, cependant en Algérie, mais prévenir est mieux que guérir, pour cela le ministère de le Santé a adressé une note au personnel du secteur rappelant le dispositif organisationnel de préparation d'alerte face à ce virus. Contacté par nos soins, une source du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, nous a confirmé, hier, qu'«aucun cas de virus Zika n'a été enregistré sur tout le territoire national». Cependant, afin de mieux gérer, au cas où il y aura des cas de cette maladie dans le pays, le patient depuis son infection jusqu'à sa prise en charge, une instruction a été destinée aux walis et aux responsables d'établissements de santé. Cette mesure a pour finalité de « rapporter les principales données relatives à cette maladie et l'évaluation du risque dans notre pays qui doivent faire l'objet d'une large diffusion auprès du personnel de la santé», a-t-on précisé dans la note du ministère de la Santé. Ce dernier relève que «les conditions d'une transmission autochtone du virus Zika en Algérie ne sont pas actuellement réunies». La même note précise que «la propagation peut-être rapide si les mesures adéquates de prévention ne sont pas prises». Par ailleurs, dans le volet des directives organisationnelles, le ministère de la Santé appelle ses directeurs au niveau des wilayas à «assurer une large communication sur la maladie et sur les risques, ainsi qu'assurer le cas échéant une détection précoce et une prise en charge rapide du cas suspect». Le ministère de la Santé a exhorté les directeurs des établissements à former leur personnel pour prévenir ce virus. Ils sont, également, appelés à désigner un point focal chargé de la maladie au niveau de la DSP pour diffuser les informations et les directives, coordonner le cas échéant, la prise en charge du cas suspect, de son lieu de détection jusqu'à son arrivée à l'hôpital préalablement identifié. Les Centres de contrôle sanitaire aux frontières (CSF) sont tenus, entre autres, selon l'instruction, d'«informer et sensibiliser le personnel au sol du point d'entrée tous corps confondus (...) vérifier la disponibilité des moyens de protection, des thermomètres frontaux ou à distance, des solutions hydro-alcooliques ». La même instruction recommande également un renforcement des actions de lutte anti-vectorielle «conformément aux dispositions de l'instruction interministérielle du 18 novembre relative à la lutte anti-vectorielle», ajoute la note du ministère. Citoyens, que savent-ils sur le virus Zika ? Fièvre, éruptions cutanées, conjonctivite, douleurs articulaires et musculaires, tels sont les symptômes de cette maladie selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La maladie à virus Zika est en général relativement bénigne et ne requiert aucun traitement spécifique. Les sujets atteints doivent beaucoup se reposer, boire suffisamment et prendre des médicaments courants contre la douleur et la fièvre. En cas d'aggravation des symptômes, ils doivent consulter un médecin. Cependant, il n'existe aucun vaccin. Malgré les zéro cas enregistrés en Algérie, le gouvernement semble, à travers la note du ministère prêt à le prévenir dans le cas contraire, mais les citoyens sont-ils assez sensibilisés ? Que savent-ils sur ce virus ? Ilhem, une jeune étudiante âgée de 24 ans, ignore totalement l'existence de ce virus quand on lui a posé la question. «J'en ai aucune idée», a-t-elle répondu. Pour sa part, Amina, une fonctionnaire âgée de 30 ans a paru bien informée sur le sujet, «sincèrement j'en ai entendu parler à travers les réseaux sociaux et les médias, je sais que pour l'instant qu'aucun cas n'a été enregistré en Algérie», a-t-elle confirmé, ajoutant qu'elle n'est pas d'un quelconque dispositif de prévention pour affronter ce virus. L'OMS souligne, pour sa part un dispositif de protection. Pour ce faire, on peut appliquer des produits répulsifs, porter des vêtements (de préférence de couleur claire) couvrant le plus possible le corps, mettre des obstacles physiques (par exemple écrans anti-insectes, portes et fenêtres fermées), et dormir sous des moustiquaires.