Afin d'éviter le télescopage de génération, les concours nationaux de nomination aux postes de chefs de service hospitalo-universitaires doivent être organisés d'une manière régulière. La nouvelle présidente du Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), Ouahioune Wahiba, a déclaré, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du syndicat que «Le Snechu se bat pour que les concours nationaux de nomination aux postes de chefs de service hospitalo-universitaires soient organisés d'une manière régulière et pour que les gens puissent progresser. «Il ne faut pas attendre 10 ans pour organiser un concours», a-t-elle relevé. La normalisation de la carrière de l'enseignant chercheur hospitalo-universitaire et les enseignants-chercheurs sont dans la tourmente. «Nous sommes arrivés à un stade où les professeurs sont las mais ils ne savent pas quand est-ce qu'ils doivent partir à la retraite». Dans tous les pays, la retraite est clarifiée et bien définie sauf chez nous, particulièrement pour notre corporation des enseignants hospitalo-universitaires. «Nous sommes en discussion avec nos deux tutelles justement pour normaliser cette carrière», a-t-elle précisé. Selon elle, le syndicat réitère sa proposition de la fourchette 65-70 ans pour le départ en retraite. «Mais vu qu'il y a le problème de la retraite qui ne va pas avec le statut de l'enseignant chercheur, quelque soit son grade, la proposition qui a été retenue c'est la mise de fin de fonction pour les postes supérieurs (la chefferie d'unité et la chefferie de service), mais les personnes concernées peuvent rester toujours et travailler au sein de leur structure hospitalière sans pour autant être responsable». Toutefois, le syndicat revendique aussi de mettre fin à «l'injustice qui frappe une partie des enseignants hospitalo-universitaires qui partent en retraite». En effet, un certain nombre d'entre eux, parmi les plus anciens et les plus gradés, voient leurs pensions de retraite amputées de près de 25%. «Ils ont cotisé toute une vie pour avoir une pension de retraite estimée à 80% de leur salaire, mais ils n'en perçoivent que 55%», selon les chefs de service présents. C'est pourquoi le Snechu a saisi le Premier ministre ainsi que les ministres de l'Enseignement supérieur, du Travail et de la Sécurité sociale et celui de la Santé. Par ailleurs, le syndicat revendique aussi l'amélioration des conditions de travail de l'enseignant hospitalo-universitaire d'une manière générale.