L'Algérie et l'Allemagne se sont mis d'accord pour accélérer le rapatriement des ressortissants algériens en Allemagne, suite à la visite du ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, lundi à Alger. Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière en tournée au Maghreb s'est entretenu avec son homologue, Noureddine Bedoui. Les deux responsables ont évoqué, lors de leur rencontre, plusieurs dossiers importants, dont le rapatriement en Algérie des ressortissants algériens qui se sont introduits en Allemagne de manière clandestine. Tous les points évoqués à l'occasion de cette réunion «seront étudiés et mis en œuvre», a précisé le ministre de l'Intérieur, Noureddine Beddoui. De sa part, le ministre allemand a souligné que le rapatriement de ces ressortissants concerne «ceux qui n'ont aucune perspective d'obtenir un permis de séjour». Ainsi, le responsable allemand précise que «les détails relatifs à leur rapatriement seront abordés par les services de sécurité des deux pays». Il a, notamment, affirmé que ces mesures ne concernent pas les Algériens qui résident en Allemagne depuis des décennies et de manière légale, mais elles touchent ceux qui se sont introduits sur le territoire allemand de manière clandestine. «En ce qui concerne la question du rapatriement, je suis très heureux de saluer l'accord obtenu avec l'Algérie qui nous a exprimé sa disponibilité entière à œuvrer au rapatriement de ceux qui sont des ressortissants algériens et qui n'ont aucune perspective d'obtenir un permis de séjour en Allemagne», a déclaré le ministre allemand de l'Intérieur selon Radio France internationale (RFI). D'autre part, les deux pays se sont convenus de renforcer leur «coopération en matière d'échange de l'information et du renforcement de la formation dans le domaine de la sécurité tout en œuvrant à hisser davantage nos relations de manière à préserver de la paix et la sécurité dans nos deux pays», a déclaré Noureddine Bedoui, en marge de son entretien avec son homologue allemand. Il a, notamment, souligné avoir abordé avec le ministre allemand d'autres points en relation avec la migration clandestine, mettant l'accent notamment sur la nécessité d'échanger les informations. A cet effet, Noureddine Bedoui a rappelé que l'Algérie avec ses 8 000 km de frontières à surveiller et à sécuriser, fait également face à ce phénomène. Le ministre a estimé qu'il s'agit «d'une pression que subit l'Algérie du fait de la situation sécuritaire prévalant dans les pays du voisinage, ce qui influe négativement sur la sécurité et la paix dans la région». Cette rencontre, a été qualifiée de positive, selon Noureddine Bedoui, dans la mesure où elle vise à développer les relations bilatérales dans différents domaines, notamment la lutte contre le terrorisme et l'échange d'informations.