J'aurai tant aimé, pour rompre avec le classique et l'occasionnel qui consiste à n'en parler que le huit mars, écrire sur ce sujet loin de cette date anniversaire et en dehors de la journée traditionnelle et de ses réceptions fleuries !Une manière, peut être pour moi, de rappeler que le combat féminin est au quotidien et que la femme mérite plus que la demi-journée chômée et payée qu'on lui accorde à cette occasion! Mais après réflexion j'ai décidé, en fin de compte, de rester dans le classique et ne pas paraître hors circuit. Déroger aux règles et au préconçu n'est pas perçu, à sa juste mesure de nos jours. Malgré moi, donc, je me joins aux kermesses de la fête.Une fête que nous saluons et partageons avec la gent féminine !C'est la coutume, les femmes du monde entier fêtent annuellement la journée du désormais traditionnel huit mars ! Cette journée symbolise, on ne peut mieux, le combat mené par la femme occidentale en général et la woman U.S en particulier, contre l'hégémonie masculine sur le sexe faible ! Cette fête que partagent leurs semblables du monde arabe et musulman, quoique sous la bannière de l'élève qui suit aveuglement son maître ! La lutte féminine a permis certes d'arracher quelques maigres dividendes et avantages mais le résultat global reste en deçà tout de même des aspirations escomptées et attendues. En dépit de toutes les fanfares et gerbes de fleurs, le huit mars n'a rien octroyé à la femme, mis à part, quelques bribes de justice et de droit. La femme reste toujours à la merci des différents enjeux et surtout de la domination, moustache oblige, de l'homme. Je n'invente rien en disant que la femme est reléguée au rôle de figurante, exception faite pour ces indomptables et rares battantes. Sans généralisation, la femme professionnellement parlant, est souvent utilisée de nos jours à des fins protocolaires pour agrémenter le bureau et atténuer sa morosité et, pourquoi pas, se permettre une détente agréable le cas échéant surtout en ces temps de misère où l'honneur et les valeurs ne résistent pas à la famine et aux différentes privatisations ! C'est devenu un classique qu'un nouveau D.G. ou responsable quelconque remplace illico presto l'ancienne secrétaire quoique performante dans son exercice mais malheureusement pour elle, ne répondant pas au profil souhaité :La très bonne présentation (terme utilisé même dans les annonces sans pudeur ni scrupules) est l'un des critères exigé pour décrocher l'emploi. Les hommes sont égaux devant la loi, les femmes doivent l'être aussi devant l'offre d'emploi ! Elle est utilisée comme cette carte cachée dans la manche pour débloquer le jeu en cas de difficulté. La femme n'est bonne qu'à promulguer une nouvelle marque de savonnette ou de parfum. Les publicités locales et extra-muros le prouvent aisément. La femme de l'Ouest, pour ceux qui connaissent l'occident, n'a guère le choix !Le mode de vie occidentale ne pardonne pas.Elle est prise entre le marteau et l'enclume. Il s'agit pour elle de choisir entre les offres alléchantes mais déshonorantes et les affres du...trottoir new look des temps modernes. L'exigence libérale et libertine d'un marché qui ne connaît ni scrupules ni morale où le harcèlement sexuel règne et fait fureur. Ces pratiques ne connaissent aucune frontière, pas même celle de la prestigieuse maison blanche où l'on fait des propositions, pas du tout catholiques, à Monika, une polonaise d'origine, dont le procès contre Le puissant " Califat du monde " s'est accaparé la "une" des journaux du monde. En somme c'est la cul-ture, pardon la culture du divan en échange de l'emploi. La femme occidentale malgré les signes extérieurs de son émancipation et de liberté n'en demeure pas moins une proie entre les griffes de cette jungle qu'est le marché libéral et libertin, il faut le souligner ! Grâce aux vertus paraboliques et à Internet, ce don du ciel qui ne connaît ni frontières ni censures, ceux qui doutent encore de ce que nous avançons, peuvent s'en rendre compte et vérifier nos dires et aussi nos craintes. Cette femme type modèle et exemple pour nos filles et sœurs en matière de liberté et de droits est, en réalité très malheureuse que nous le pensons, contrairement aux shows et tableaux dressés pour... l'exportation ! Les spécificités et particularismes de la société occidentale contemporaine font que toutes concupiscences et velléité morales sont proscrites du lexique quotidien. Tout ce libertinage qui pivote autour de la femme justement a donné naissance au retour progressif du religieux dans la société, place qu'il n'aurait jamais du quitter et sans les dépassements divins de l'église ou plutôt de chrétiens... médiévaux ! En somme, un extrémisme enfante un autre tout aussi dévastateur, si ce n'est plus que l'autre. De l'obscurantisme chrétien du moyen-âge au... sans foi ni loi de la... laïcité ! Le résultat est là : Le concubinage illicite et immoral qui ne lie les deux partenaires que par les liens de la bestialité éphémère qui perdure juste le temps du plaisir charnel ! C'est ce concubinage que veulent nous instaurer et imposer certains et certaines illuminés de chez nous en demandant l'abrogation du code de la famille qui exige la présence du tuteur dans le mariage non pas pour une infériorité quelconque de la femme mais au contraire par respect mutuel. La fille en agissant ainsi témoigne et atteste sa reconnaissance envers ceux qui l'ont éduquée et élevé ! Le refus du tuteur n'émane que des effrontées qui dévoilent au grand jour leur insubordination et leurs mœurs légères. La liberté n'exclue pas de fait le respect familial et la décence ! Que l'on est loin des : «A emploi ou fonction égale salaire égal et... égalité pour tous !» En outre, l'environnement familial n'est pas des plus reluisants ! La femme sans emploi est vouée au plus vieux métier du monde, la prostitution. Le système régissant la société est impitoyable et sans merci ! Tout est... sou ! L'entraide et la solidarité sont sacrifiées sur l'autel de l'individualisme et de l'égoïsme !Le travail ou le boulot, c'est selon, n'est pas une partie de plaisir ou un choix pour l'occidentale mais un instinct de survie et une nécessité accrue et extrême dans un système qui n'héberge aucun sentiment, aussi noble soit-il ! La vie de couple se résume en un contrat d'intérêts matériels mutuels où, là aussi, le noble... pour le meilleur et pour le pire n'a pas droit de citer eut égards au matérialisme sauvage qui a disloqué la cellule familiale! La non travailleuse est vouée irrémédiablement au trottoir ! Cet infâme mode de vis n'est pas resté intra-muros ! Il a soufflé sur nos sociétés qui ignoraient jusqu'à un passé récent ces mœurs démocratiques et émancipatrices ! L'immigration, certes justifiée, et notre fusion dans la culture d'autrui sans immunité identitaire et culturelle a beaucoup nuit à nos valeurs ancestrales. Ajouter à cela tout cet afflux parabolique et l'indigence de nos médias, qui ne jouent pas le rôle de rempart mais celui de passerelle et vous avez cet environnement où germent toutes les infections et microbes dont souffre notre société! Il est temps pour une prise de conscience collective et un sursaut culturel salvateur et algérien de pensé et de mœurs avant de songer à une quelconque ouverture sur les autres ! Il est temps, aussi, de se doter d'un vaccin culturel en plus des visas et vaccins anti-gale auxquels nous sommes soumis, nous autres indigènes, par nos hôtes d'outre-mer en général et par nos anciens colonisateurs tricolores en particulier ! La complexité et la sensibilité du sujet qui ne peut être abordé sans ses annexes et ses liens m'ont poussé, souvent, aux guillemets et au coq à l'âne mais revenons en, si vous le voulez bien, à la célébration du huit mars, la... demi-journée féminine ! Disons, tout haut, que sans les incultes de toutes tendances et les haineux laïques version algérienne, la femme musulmane n'aurait rien à envier à sa consœur occidentale en droits et libertés. L'Islam, ce bouc émissaire, a tout octroyé à la femme ! Elle était toute désignée pour servir d'exemple à ses consœurs ! En matière d'héritage elle était la première à en jouir au moment où la femme occidentale était exempte de toutes sortes d'héritages !Par contre la femme, juive elle, faisait partie de l'héritage même après le décès de son mari ! Pour le suffrage, là aussi, la femme arabe était devancière !Elle a pris part au vote ( la Bayâat El Akaba et la Bayâat Arradhouan1) de la même manière que ses frères qui venaient donner l'allégeance à notre prophète Mohamed (QSSSL) avant l'hégire, il y'a de cela quatorze siècles et quelques décennies ! La femme musulmane se permettait le luxe de remettre à l'ordre le grand Khalifat Omar en plein prêche du vendredi, bien sur, avant que la mosquée ne perde de ses prérogatives et ne devienne une source d'aliénation ! Non pas au sens qu'attribuent nos chers laïques à nos lieux de culte ou même cette doctrine prêchée par les derviches qui ne parlent que de l'au-delà, ignorant tout du monde et des acquis universels ! Seuls d'insipides prêches qui ne parlent que des ablutions et de la manière de faire la prière et de jeûne sont enseignés!En plus de ces primautés citées, la femme musulmane est matériellement à la charge de son mari indépendamment des richesses qu'elle possède ! L'époux n'a aucun droit sur les biens de sa femme sans son consentement ! Concernant la fameuse moitié d'héritage, source de débats houleux, qu'octroie l'islam à la femme et que désignent, injustement certains, par méconnaissance ou par diffamation de notre sublime religion, par inégalité disons leur que l'islam tient compte des responsabilités de tout un chacun et que la prise en charge totale de la femme par son mari et la dot ou le Sdak comme on l'appelle chez nous, qui est aussi à la charge de l'homme doit quelque part être compensée afin de ne pas accabler l'homme ! Pour le spectre polygame qui hante nos sœurs et... les souffleurs du mal, je dirais que c'est une diffamation supplémentaire et un subterfuge machiavélique ! Voyons d'un peu plus prés, ce fantôme et ce spectre qui hante les esprits de nos concitoyennes, à savoir la polygamie avec un semblant de raison et de logique ! A défaut de statistiques, contentons-nous de la réalité quotidienne, à savoir le nombre effrayant de jeunes célibataires ( tous sexes confondus ) qui, la trentaine passée, n'ont encore déniché ni travail, ni logement. Le mariage, pour eux, ressemble plutôt à un conte de fée qu'à autre chose. La polygamie à leurs yeux, est une blague de très mauvais goût. En y ajoutant à cela l'injustice sociale, la crise de logements et un pouvoir d'achat des plus lamentables (qui ferait pâlir les syndicalistes d'outre-mer qui eux, ne font pas de politique) vous en conviendrez que la polygamie si décriée n'est en réalité, qu'un prétexte pour déverser le trop plein de haine qu'ont certains, envers tout ce qui a trait à la religion musulmane et surtout... au code de la famille. Au fait veulent-ils nous imposer un code naturaliste made in saint Tropes ou, mijotent-ils quelque chose de pas très... islamique ?? Certes la polygamie subsiste mais dans une infime proportion qui ne mérite pas tout ce tapage médiatique dont en la gratifie. Voyons si vous voulez, le fameux article du code de la famille algérien incriminé. L'article 8, en question, dit : «Il est permis de contracter mariage avec plus d'une épouse dans la limite de la Chariaa, si, série de conditions, le motif est justifié, les conditions d'équité réunis et après... information préalable de la précédente et future épouse. L'une et l'autre peuvent intenter une action judiciaire contre le conjoint en cas de Dol ou demander le divorce en cas d'absence de... consentement». Les conditions contenues dans l'article cité ne militent nullement en faveur de la polygamie. Force est de reconnaître qu'une polygamie basée sur l'équité et le consentement des épouses est de loin meilleure et plus... démocratique que le concubinage, l'adultère les cascades de maîtresses contractées çà et là sans que quiconque ne crie au scandale ou, à... la décadence féminine et au bafouillage de ses droits. Bizarre, non ? La polygamie telle que dictée donc par la Chariâa est plus démocratique et surtout plus honorable pour la femme. En mettant sur la "table... abrogative" (en plus de l'article 8 ) l'article 18 (Applicable pourtant là bas... chez-nous) et en proposant pour amendement entre autres les articles 9 et 11, nos concitoyennes ne cachent nullement leurs intentions. N'étant ni... moderniste, ni... émancipé et ayant surtout un esprit... médiéval et obscurantiste, je ne peux qu'entrevoir à travers cette "démarche abrogative" l'instauration d'un concubinage en lieu et place du mariage et pourquoi pas, aussi, un saint Tropes pour en finir avec les tabous et couronner le tout.Les conditions de la femme chez nous sont, en principe, meilleures que celles des ses consœurs. J'ai dit en principe car nos pratiques, nous les musulmans, sont loin de refléter fidèlement les droits qu'a octroyés l'Islam à la femme ! Ne connaissant presque rien de sa religion à cause de l'analphabétisme des prêcheurs qu'elles ont eu à rencontrer pour les fatwas, elle s'en prend à sa religion l'accusant des maux et les abus dont elle est victime au lieu de d'en vouloir au musulman lui-même qui est la source de son mal ! La femme musulmane doit pour son salut non pas demander l'abrogation du droit musulman comme c'est murmuré et chuchoté ces derniers temps mais plutôt exiger l'application immédiate du code de la famille revu et amandé en certains points et renier toutes les pratiques absurdes et misogynes et machistes imputées à notre sublime Islam ! [email protected]