Les gardiens de la révolution, unité d'élite de l'armée iranienne, ont procédé mercredi à deux nouveaux tirs de missiles balistiques dans le cadre de manoeuvres militaires, rapportent les agences de presse Fars et Tasnim. Les deux missiles de type Qadr H ont été tirés depuis le nord de l'Iran et ont atteint des cibles dans le sud du pays à environ 1.400 kilomètres de distance, précisent les agences. L'Iran mène actuellement des exercices militaires qui ont incité les Etats-Unis à menacer la République islamique de sanctions diplomatiques. Le corps des gardiens de la révolution a annoncé mardi sur son site avoir mené plusieurs tirs de missiles balistiques, bravant les récentes sanctions instaurées par les Etats-Unis sur cet aspect du programme militaire de Téhéran. Un responsable américain a indiqué que si ces essais étaient confirmés, les Etats-Unis tenteraient d'obtenir du Conseil de sécurité de l'Onu une "réponse appropriée". Il y a deux mois, Washington a imposé des sanctions contre les entreprises et les personnes associées à ce programme balistique de l'Iran après l'essai d'un engin à moyenne portée de type Emad en octobre 2015. "Les missiles tirés aujourd'hui sont le résultat des sanctions. Les sanctions ont aidé l'Iran à développer son programme de missiles", a commenté le général Hossein Salami, commandant en second des gardiens de la révolution. Les Etats-Unis redoutent que ces armes balistiques puissent être équipées de têtes nucléaires et ce, en dépit de l'accord conclu par Téhéran pour limiter son programme atomique en échange d'une levée des sanctions prises par la communauté internationale. Les Etats-Unis estiment que ces essais de missiles balistiques ne constituent pas une infraction à la résolution 2231 du Conseil de sécurité qui prévoit la levée des sanctions économiques. Le chef du programme balistique des gardiens de la révolution a confirmé les deux tirs et a précisé que l'Iran entendait être en mesure de frapper Israël. "La raison pour laquelle nous construisons nos missiles avec une portée de 2.000 km est d'être en mesure d'atteindre notre ennemi, le régime sioniste, en profitant d'une distance de sécurité", a déclaré le général Amir Ali Hajizadeh, cité par l'agence de presse Isna.