Trouver des alternatives pour renforcer les ressources financières de l'Etat face à la chute des prix du pétrole sera le principal objectif de la prochaine tripartite qui aura lieu les 2 et 3 juin prochain. En marge d'une rencontre-débat organisée à l'occasion de la Journée internationale de la femme, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, a déclaré que «nous participerons à la prochaine tripartite qui s'impose vu la crise qui s'installe durablement et compte tenu de ses multiples effets». «Le dossier de la retraite anticipée des cadres sera sous la loupe lors de la rencontre, car des travailleurs cadres partent à la retraite à l'âge de 45 ou 50 ans au moment où ils ont acquis une bonne maîtrise et une forte expérience qui peuvent servir le pays», a-t-il précisé. Par ailleurs, il a appelé à l'application de la «vérité des prix et des salaires». Selon lui, «il faut libérer les salaires en les augmentant, car il est malheureux qu'un cadre moyen n'arrive pas à vivre dignement». «Nous appelons, donc, à ce que les salaires soient revus à la hausse parallèlement à la libéralisation des prix.» Intervenant lors de cette cérémonie organisé sous le thème «La parité économique pour le développement local et durable, une réalité à construire», le patron des patrons a fait savoir que la journée du 8 mars a permis la promotion de la femme dans tous les domaines, mais cela reste encore long pour que la femme puisse trouver la place qu'elle mérite dans la société. «La condition de la femme a enregistré des avancées considérables, mais il reste beaucoup à faire pour l'émancipation de la femme, notamment dans la sphère économique.» A cet égard, Ali Haddad a réitéré son engagement de mettre tous les moyens nécessaires afin de promouvoir l'entrepreneuriat féminin. «Nos efforts pour améliorer l'employabilité des jeunes filles diplômées sont au centre de nos préoccupations. Les femmes entrepreneurs militent aux côtés des hommes pour l'émergence d'une économie diversifiée grâce aux initiatives entrepreneuriales des hommes et des femmes», a-t-il dit. De son côté, la vice-présidente du Forum des chefs d'entreprises, Nacera Haddad, a indiqué que «la révision de la Constitution était un événement déterminant dans la promotion des droits des femmes». On se battait pour le Code de la famille, mais le président de la République est allé plus loin en consacrant la parité économique qui était un tabou auparavant». «Moins de 2% des femmes accèdent aux postes de responsabilité et seulement 12% sont chefs d'entreprise», a-t-elle ajouté tout en assurant que le FCE s'engage à développer et promouvoir l'entrepreneuriat en général, mais surtout celui des femmes et des jeunes, car ce sont deux composantes fondamentales et majoritaires de la société algérienne.