Une commission d'enquête ministérielle est depuis mercredi dernier, à Tizi Ouzou en vue de désamorcer la crise marquée par des mouvements de protestation à répétition des étudiants notamment, qui secoue depuis des mois l'Université Mouloud- Mammeri, a-t-on appris auprès du rectorat. Composée de deux directeurs centraux et d'une inspectrice, la délégation ministérielle devait rencontrer les différentes parties impliquées dans les conflits, principalement les représentants des étudiants, campus et cités universitaires, des personnels administratifs et de service, du Cnes, bureau de Tizi Ouzou et, bien entendu, l'administration, a-t-on indiqué. C'est le recteur, le Pr Saïd Ouerdene, lui-même, qui a sollicité, samedi dernier, à Tizi Ouzou, pour l'envoi de cette commission ministérielle, pour, a-t-on précisé de même source, «une visibilité objective de la situation au sein de l'université de Tizi Ouzou». Le représentant du gouvernement, M. Hadjar, avait, a-t-on fait observer, rencontré, au campus universitaire de Tamda, à l'est de Tizi Ouzou, des représentants des étudiants et des enseignants, après s'être réunis avec l'administration de l'UMM TO. Administration, enseignants et, étudiants, croit-on savoir, ont émis le souhait d'une reprise du travail et des cours le plutôt possible et que l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, régulièrement paralysée par des mouvements de protestation à répétition, retrouve un fonctionnement normal. Samedi dernier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a instruit, à Tizi Ouzou, l'ensemble des recteurs, à l'échelle nationale, à l'effet d'ouvrir le dialogue avec les différentes composantes de l'université. «Le dialogue avec les représentants des enseignants, les syndicats et les associations estudiantines, règlera, à coup sûr, beaucoup de problèmes», avait-il dit. Tout en admettant que les revendications de la communauté estudiantine concordent avec la demande de leurs besoins, l'hôte de la ville des Genêts, a mis en garde contre le recours à la violence qui sort de la réglementation, avait-il rappelé. «La protestation au sein des universités est un signe de vitalité et de maturité de la communauté universitaire», avait-il fait observer, non sans insister sur le fait qu'il ne tolérerait pas le recours à la force pour la fermeture des institutions, rectorat et départements, notamment.