Le Conseil de sécurité de l'ONU a réaffirmé la nécessité que le gouvernement d'union nationale libyen siège dans la capitale Tripoli «après la prise de mesures pour garantir sa sécurité». Le gouvernement d'entente nationale en Libye "doit être basé dans la capitale Tripoli, après la prise de mesures pour garantir sa sécurité", a souligné le Conseil dans un communiqué publié lundi sur le site officiel de l'ONU. Le Conseil de sécurité a en outre encouragé le Conseil présidentiel libyen à "travailler rapidement à cette fin dans l'intérêt du peuple libyen". Il a appelé les Etats membres de l'ONU à "cesser tout soutien et contact officiel avec des institutions parallèles qui prétendent être les autorités légitimes du pays, mais ne font pas partie de l'Accord politique libyen". Le Conseil a dit "faire l'écho de l'appel lancé par le Dialogue politique libyen à la Chambre des représentants afin qu'elle assume ses responsabilités dans la mise en œuvre des dispositions pertinentes de l'accord politique libyen, et au Conseil présidentiel pour qu'il prenne des mesures afin de commencer rapidement à travailler depuis la capitale Tripoli", conformément aux dispositions sécuritaires de l'accord politique libyen signé le 17 décembre 2015. Les membres du Conseil présidentiel libyen ont réitéré leur soutien à la mise en oeuvre intégrale de l'accord politique, y compris la reconnaissance du gouvernement d'entente nationale en tant que seul gouvernement légitime de la Libye. Dans un communiqué de presse, le Conseil présidentiel qui comprend des parties au dialogue politique libyen, a pris acte de la déclaration signée par la majorité des membres de la Chambre des représentants, le 23 février, annonçant leur soutien au gouvernement d'entente nationale. Les parties au dialogue politique libyen ont tenu le 10 mars une réunion à huis-clos à Tunis en présence de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler. Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont, dans le communiqué, réitéré leur "préoccupation à propos de la menace terroriste en Libye, en particulier de groupes ayant prêté allégeance" au groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) ou affiliés à Al-Qaida. Ils ont appelé le gouvernement d'entente nationale à "se focaliser de toute urgence sur la lutte contre cette menace". Les 15 membres du Conseil de sécurité ont réitéré également leur soutien à l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, et à la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL). Aussi, ils ont demandé au gouvernement d'entente nationale libyen de "finaliser les dispositions de sécurité provisoires nécessaires à la stabilisation de la Libye". Le Conseil onusien a, en outre, salué les efforts entrepris par les Libyens pour travailler à la mise en oeuvre d'un règlement politique au conflit dans leur pays. A ce titre, il a réaffirmé son "ferme attachement à la souveraineté, l'indépendance, l'intégrité territoriale et l'unité nationale en Libye".