A l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, le directeur de l'Algérienne des eaux, unité de la wilaya d'Aïn Témouchent, Sahraoui Abdennour, s'est confié, hier, à notre journal, dans une interview. La gestion de l'eau potable au niveau de a wilaya a été au cœur des débats des collectivités locales en matière de production et de gestion, alors quel est votre avis ? L'ADE est présente dans les 27 communes de la wilaya d'Aïn Témouchent, et il ne reste que la seule commune de Hassasna. Durant l'année 2015, elle a intégré 7 communes. Le nombre d'abonnés est passé à 91.971 en 2015 (83.124 en 2014). En général, l'eau potable coule des robinets sans rupture. La production d'eau potable a atteint 38 millions de mères cubes par an. La moyenne de consommation quotidienne par ménage est de 225 litres. La principale source de cette eau potable est l'unité de dessalement de Chatta El Hillel qui produira 200.000 m3 par jour. Cependant, les eaux souterraines sont laissées en veille. En effet, le taux d'alimentation quotidienne en eau par 24 heures est estimé à 90 %. Concernant l'eau dessalée, beaucoup de bruits ont été couru ces derniers jours au sujet de sa composition chimique. Il est à signaler que cette eau est potable et aucune personne n'a souffert d'une pathologie causée par cette eau. L'ADE veille à la qualité de l'eau. Ainsi, elle a effectué durant l'année écoulée, 66 500 analyses bactériologiques et physico-chimies, soit à raison de 182 analyses par jour et la désinfection des réservoirs. Nous avons renforcé nos laboratoires en matériel et équipement très modernes et des outillages. Nos agents interviennent sur le terrain suite à tous les appels téléphoniques dont 500 appels sur le numéro vert 1593 et doléances citoyens. Nos services veillent à la très bonne qualité de l'eau et sa bonne gestion. Revenant au registre économique. En matière de gestion, le rendement global du réseau dépasse le taux de 50 % alors que la moyenne nationale est de 48%. Le rendement commercial est de 61%, ce qui propulse l'unité de la wilaya d'Aïn Témouchent d'occuper la première place à l'échelle nationale en matière de gestion de l'eau. Au sujet de la dette, elle a atteint 25.5 milliards en 2014, puis elle a baissé à 23.5 milliards en 2015. Il est à noter que le projet de 21.000 m3 de la conduite d'eau, système gravitaire, est en voie d'achèvement pour alimenter les populations dans les communes Maleh, Aïn Témouchent et Chabat El Ham à partir du réservoir de Dzioua. Concernant la réhabilitation du réseau d'AEP de la ville d'Aïn Témouchent, son étude est terminée Quel a été son impact social ? Notre entreprise a signé des contrats avec 30 micro-entreprises de jeunes, qui ont offert des dizaines d'emploi, pour réaliser des opérations de pose de compteurs, réparation des fuites et de branchement. Elle emploie 709 travailleurs toutes catégories confondues dont 111 des deux dispositifs sociaux CTA et DAIP. Une agence a été ouverte à Hamam Bouhadjar pour satisfaire les clients. Nos travailleurs ont mis sous terre 500 plants d'arbre au niveau des stations de pompage. La fuite et le gaspillage sont les points noirs qui préoccupent votre gestion. Quelles sont les mesures prises pour lutter contre ces deux fléaux ? Nos agents ont réparé 10.000 fuites d'eau et 300 casses de canalisations. Pour lutter contre le gaspillage, 17.000 compteurs nouveaux seront installés pendant les deux années 2015 et 2016. Le ministère en dotera ultérieurement notre unité d'un autre quota de compteurs pour la vérification et répondre à la demande des préoccupations des abonnés. Des émissions périodiques radiodiffusées sont organisées pour sensibiliser les utilisateurs de cette eau.