Hésitations et reculades caractérisent l'approche du dossier complexe sidérurgique El-Hadjar et les deux filiales «Alfapipes» et «Mines de Tébessa». La situation a atteint le point de non retour avec les comptes bancaires bloqués. Rien ne bouge dans tous les domaines. Même les salaires des 5 000 travailleurs pourraient ne pas être versés à l'échéance du mois de mars. Et pour cause, aucun signataire n'a été officiellement désigné. Administrativement, l'entreprise fonctionne sous le sigle ArcelorMittal Algérie et l'autorité des représentants du leader mondial de l'acier, ArcelorMittal du Luxembourg. Ce dernier détient toujours les 49% du capital social de la société mixte ArcelorMittal Algérie. Un groupe de cadres est depuis dimanche à Alger pour tenter de débloquer le nécessaire comme montant pour le règlement des salaires. Une démarche hypothétique quand on sait qu'il n'y a plus d'interlocuteurs à même de prendre une quelconque décision. Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) s'est réuni dernièrement. Il n'a pas jugé utile d'entériner la décision prise par le gouvernement quant à mettre un terme au contrat de partenariat avec l'indien ArcelorMittal. Ainsi, faute de décideurs, tout s'est pratiquement arrêté au niveau du complexe sidérurgique El-Hadjar en termes de réhabilitation des installations. Cette situation rejoint quelque peu celle vécue par les 1 200 travailleurs de la société de production chimique Fertial. N'étant plus en possibilité d'exporter ses produits, cette société mixte à 63% du capital social espagnol n'est plus en mesure de répondre à ses obligations de paiement des salaires à termes échus. Nous y reviendrons.