L'Organisation des Nations unies a choisi à l'occasion de la Journée internationale de sensibilisation au problème des mines et de l'assistance à la lutte antimines, célébrée le 4 avril de chaque année, de mettre l'accent sur l'action humanitaire engagée dans ce sens et qui contribue à sauver la vie des millions de victimes. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné, hier, dans son message à cette occasion que «le monde qui fête aujourd'hui le 10e anniversaire de cette journée a franchi un grand pas vers la neutralisation du danger des mines antipersonnel», le nombre d'Etats membres signataires de la convention d'interdiction des mines antipersonnel ayant atteint 162. Le problème des mines demeure une des préoccupations de l'ONU. Les mines terrestres ne sont pas les seuls dangers pour les civils vivant dans des zones de conflit ou d'après-conflit car les armes de guerre, les munitions non explosées et les engins explosifs improvisés sont un danger potentiel qui empêche les civils de bénéficier d'une couverture sanitaire et de l'enseignement et entrave le processus de développement. Le 4 avril a été consacré journée «internationale» de sensibilisation au problème des mines et de l'assistance à la lutte antimines en vertu de la décision 97/60 de décembre 2005 de l'Assemblée générale des Nations unies. En Algérie, «l'opération de destruction des mines antipersonnel dans les zones frontalières est sur le point d'être achevée», a affirmé, samedi, le représentant du ministère de la Défense nationale, précisant que «jusqu'au 30 mars 2016, 865 920 mines sur 11 millions posées par les forces de l'occupation françaises ont été neutralisées». Selon Le lieutenant-colonel Adami Mohamed qui présentait le bilan de l'opération de déminage des zones frontalières à l'est et à l'ouest du pays lors d'une conférence sur la pose des mines antipersonnel organisée par le forum d'El Moudjahid, a affirmé que «l'opération de déminage se déroule dans de bonnes conditions», pour lui «l'Algérie annoncera très prochainement sa finalisation». Il a en outre précisé que «596 459 mines ont été détruites à l'ouest du pays et 243 677 dans les régions est sur un total de 10 830 000».Le même responsable a ajouté «il ne reste qu'un tronçon dans la wilaya de Nâama (ouest) et le tronçon Oum Tebboul-Tigrine (est), ou une moyenne de 10 à 15 mines sont découvertes chaque jour». A titre de rappel, dans un autre contexte selon les chiffres de l'ONU, le Sahara Occidental est l'une des régions les plus minées dans le monde. Les grandes quantités de mines implantées au Sahara Occidental occupé par le Maroc constitue une véritable problématique et un grand défi pour les Sahraouis. Le Sahara occidental est classé parmi les régions les plus minées dans le monde. En effet, plusieurs types de mines antipersonnel ont été posées par les forces d'occupation marocaines depuis 1975 sur une superficie de 266 000 km. Il s'agit notamment de mines terrestres, de mines antichars, de bombes à fragmentation et d'obus non explosés. Bien que les deux pays soient parvenus à un cessez-le-feu en 1991, les forces marocaines continuent de miner de larges parties des territoires sahraouis, notamment le long du mur de séparation (mur de la honte) érigé par l'occupant dans les années 80.