L'Organisation des Nations unies a choisi à l'occasion de la journée internationale de sensibilisation au problème des mines et de l'assistance à la lutte antimines célébrée le 04 avril de chaque année, de mettre l'accent sur l'action humanitaire engagée dans ce sens et qui contribue à sauver la vie des millions de victimes. Le problème des mines demeure une des préoccupations des Nations unies et des pays membres. Les mines terrestres ne sont pas les seuls dangers explosifs présentant une menace pour les civils vivant dans des zones de conflits ou d'après-conflit car les armes de guerre, les munitions non explosées et les engins explosifs improvisés sont un danger potentiel qui empêche les civils de bénéficier d'une couverture sanitaire et de l'enseignement et entrave le processus de développement. La nature des conflits a également changé, avec un rôle accru d'acteurs non étatiques et une diminution d'accords de paix stables, créant un environnement dangereux et complexe pour les travailleurs humanitaires. Le 4 avril a été consacré journée "internationale" de sensibilisation au problème des mines et de l'assistance à la lutte antimines en vertu de la décision 97/60 de décembre 2005 de l'Assemblée générale des Nations unies. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon a souligné dans son message à cette occasion que le monde qui fête aujourd'hui le 10e anniversaire de cette journée a franchi "un grand pas" vers la neutralisation du danger des mines antipersonnel, le nombre d'Etats membres signataires de la convention d'interdiction des mines antipersonnel ayant atteint 162. Il a appelé à ce propos à poursuivre les efforts déployés par les Etats avec l'appui des Nations unies et des organisations travaillant à l'action antimines afin de développer les compétences dans ce domaine notamment dans les pays où ces engins explosifs constituent un danger réel pour la survie des populations civiles locales, et un obstacle au processus de développement social et économique. L'ONU a choisi cette année d'axer son action sur la nécessité de détruire ces engins dans les régions déchirées par les guerres pour permettre l'acheminement des aides humanitaires aux populations nécessiteuses. Les Nations unies coordonnent les actions antimines des équipes chargées du déminage des routes et assurent l'initiation des populations locales au déminage et à la destruction de ces engins de la mort. Le Sahara occidental, l'une des régions les plus minées dans le monde Les grandes quantités de mines implantées au Sahara occidental occupé par le Maroc constitue une véritable problématique et un grand défi pour les Sahraouis. Le Sahara occidental est classé parmi les régions les plus minées dans le monde. En effet, plusieurs types de mines antipersonnel ont été posées par les forces d'occupation marocaines depuis 1975 sur une superficie de 266.000 km. Il s'agit notamment de mines terrestres, de mines antichars, de bombes à fragmentation et d'obus non explosés. Bien que les deux pays soient parvenus à un cessez-le-feu en 1991, les forces marocaines continuent de miner de larges parties des territoires sahraouis, notamment le long du mur de séparation (mur de la honte) érigé par l'occupant dans les années 80. Les mines antipersonnel posées par l'occupant marocain constituent un réel danger pour la population civile sahraouie alors que le Maroc continue de fuir ses responsabilités et refuse de donner des estimations précises sur le nombre des victimes de ces mines.